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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le vendredi 23 mai 2025, 9 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

9 h 20 (version non révisée)

(Neuf heures vingt et une minutes)

M. Leduc : Bonjour, tout le monde! J'espère que vous allez bien en ce beau vendredi matin. Aujourd'hui, on a décidé de faire un peu de pédagogie avec M. Boulet, avec la CAQ, qui semble vouloir démoniser à outrance la chose qui s'appelle la grève. Une grève, ce n'est pas agréable. Une grève, c'est long, c'est dur, surtout quand il faut faire du piquetage avec une température comme aujourd'hui. Une grève, ça peut déranger, ça peut nuire, ça peut être irritant. Mais, les grèves, dans l'histoire du Québec, ça a servi à des choses. On n'aurait pas un salaire minimum au Québec s'il n'y avait pas eu des grèves. On n'aurait pas un régime québécois d'assurance parentale s'il n'y avait pas eu des grèves. Il n'y aurait pas l'assurance chômage, l'assurance-emploi, s'il y avait eu des grèves. Il n'y aurait pas de protection en cas de maladie ou en cas de blessure au travail, la santé-sécurité au travail, s'il n'y avait pas eu des grèves.

Alors, son projet de loi n° 89, qui vise à limiter le droit de grève au Québec, de M. Boulet, il est dangereux, il est autoritaire et il est surtout inutile. Puis on en a la démonstration. C'est... C'est... C'est bien fait, la vie. Aujourd'hui même, on apprend que le Tribunal du travail, avec la Loi sur les services essentiels, qui existait déjà, qu'on avait même adoptée ici, qu'on avait modifiée en 2019, un des premiers projets de loi que j'ai traités avec M. Jean Boulet, bien, le tribunal, en vertu de la Loi sur les services essentiels, vient de dire que ce n'était pas possible pour le STM de faire la grève dimanche. Il avait permis de le faire ou RTC ici, il y a à peu près deux ans, juste avant le festival d'été. Mais, pour le STM, ce ne serait pas permis.

Puis savez-vous quoi? C'est ça, le concept. C'est qu'on plaide, on fait des démonstrations d'un bord et de l'autre, la partie syndicale plaide, la partie patronale plaide. Puis, après ça, le tribunal rend un jugement. Bien, c'est ça. Ça fonctionne, la Loi sur les services essentiels. On n'a pas besoin de la nouvelle patente à gosse à Jean Boulet sur les services rendus, du bien-être de la population. Il invente des termes. Il ose même prétendre qu'il s'intéresse à la sécurité environnementale du monde. Aïe! Là, si la CAQ s'intéressait à la sécurité environnementale des Québécois, on le saurait. Or, de mettre ça dans son projet de loi n° 89, qui restreint le droit de grève, c'est assez spécial. C'est assez fort de café. Alors, aujourd'hui, on fait de la pédagogie avec M. Boulet, parce qu'il en a besoin, visiblement. Et c'est ce qu'on va faire tantôt.

Journaliste : Je veux vous amener sur un autre sujet, la commission Gallant. Est-ce que vous avez été surpris par les révélations, hier, qu'il y avait des contrats qui ont été taillés sur mesure, qu'il y a eu une explosion, entre autres des tarifs horaires, là, qui ont presque triplé en l'espace de... pour les mêmes personnes?

M. Leduc : Surpris, oui et non. Oui, dans le détail, on apprend des détails. C'est surprenant, ce genre de pratiques là. Non, pas surpris parce qu'on avait bien vu, avec l'explosion des coûts, qu'il y avait certainement anguille sous roche et que ça méritait une enquête. On avait d'ailleurs réclamé une enquête ici, très, très tôt dans le processus. Alors, tant mieux qu'elle se fasse, tant mieux qu'elle commence à sortir des révélations comme celles qu'on a apprises hier et aujourd'hui. On souhaite que la commission continue son bon travail.

Journaliste : Ce qu'on comprend également, c'est que c'est... ce qui se passe là, entre autres pour les contrats qui ont été faits sur mesure, ça s'est fait avant l'arrivée de la CAQ.

M. Leduc : Là, je n'ai pas ce niveau de détail là. Je n'ai pas eu le temps de me plonger dans ce niveau de détail là. C'est...

Journaliste : ...à partir de 2015, là.

M. Leduc : Ça se peut très bien. Donc...

Journaliste : Alors, est-ce que ça, ça vous surprend? Parce qu'on a visé beaucoup le gouvernement, alors que le gouvernement dit : Karl Malenfant était là avant, sous les libéraux et peut-être même sous le Parti québécois. Est-ce que vous croyez que là on va faire toute la lumière sur le scandale en impliquant à peu près tout le monde? Vous ne serez pas impliqués, vous n'avez pas été au pouvoir.

M. Leduc : Bien, il y a deux choses. Il faut en effet regarder tous les angles. Puis ce n'est pas... On ne dit pas qu'il faut commencer à regarder ça à partir de l'arrivée de la CAQ en 2018.

La deuxième chose, par contre, quand un gouvernement arrive en poste, on s'attend de lui à ce qu'il fasse un peu une enquête de ce qui se passe dans les faits, dans ce qu'il... en compte sur ses épaules. Alors, il y a une responsabilité, la CAQ, dans la situation. Ça fait toujours bien sept ans qu'elle est au gouvernement...


 
 

9 h 25 (version non révisée)

M. Leduc : ...il aurait fallu qu'il réagisse plus tôt. Puis moi, je m'inquiète de la suite. On est en train de discuter en ce moment d'un projet de loi pour centraliser, en quelque sorte nationaliser la liste des places en 0-5 ans en garderie, là, pour donner une place en CPE. Bien, ça va demander beaucoup de contrats informatiques, probablement, ça aussi. Est-ce qu'on a vraiment bien fait le ménage? Est-ce qu'on va retenir les leçons de ce qui se passe en ce moment? Donc, c'est d'autant plus pertinent qu'on aille au fond des choses.

Journaliste : Le fait qu'il y ait eu ou qu'il semble y avoir eu des contrats faits sur mesure pour des amis de monsieur ou enfin des connaissances de M. Malenfant, est-ce que, vous, ça vous fait penser à la commission Charbonneau? Faites-vous des liens, même genre de stratagème?

M. Leduc : Bien, on entend ça malheureusement trop souvent, hein, des contrats faits sur mesure. C'est le paradoxe de dire : Bien là, on a des appels d'offres. C'est fait pour avoir le meilleur prix, mais en même temps, on veut favoriser X ou Y personne ou X ou Y entreprise. Ça fait qu'on met des normes dans l'appel d'offres qui font en sorte que tout le monde comprend que c'est cette personne ou cette entreprise-là qu'on voulait embaucher à la fin de l'exercice. Donc, c'est clair, comme le disait d'ailleurs l'article, ça ne reflète pas du tout l'esprit de l'appel d'offres, ça, c'est certain.

Journaliste : Voulez-vous ou tenez-vous à ce que Mme Guilbault, M. Bonnardel, Mme Lebel aient à témoigner un peu comme...

M. Leduc : Il faut aller au fond des choses, là. Il faut aller au fond des choses puis il faut entendre tout le monde.

Journaliste : Ça vous surprend, les appels d'offres taillés sur mesure après la commission Charbonneau?

M. Leduc : On ferait une enquête dans des domaines, même dans la construction. Est-ce qu'on trouverait des affaires surprenantes aujourd'hui? Fort probable. Pourquoi? Parce que souvent, malheureusement, une enquête a lieu. Le milieu se calme un peu, quelques années puis, là, on passe à autre chose d'un point de vue de débat public, tout simplement. Puis malheureusement des mauvaises habitudes peuvent revenir. C'est pour ça qu'il faut revenir à la charge pour poser des questions, il faut refaire l'enquête. Ce n'est jamais. La lutte à la corruption, ce n'est jamais un travail qui est réglé une bonne fois pour toutes, puis qu'on n'en reparle jamais. Malheureusement, il faut 100 fois sur le métier remettre son ouvrage, parler.

Journaliste : ...a encore sa pertinence.

M. Leduc : Certainement.

Journaliste : Vous avez parlé du projet pour les garderies. Il y en a un aussi pour la numérisation en santé. Pensez-vous que ce genre de chose là se passe actuellement ou peut se passer actuellement, même genre de chose qui se passe avec SAAQclic, là?

M. Leduc : C'est une crainte légitime qu'il faut avoir. Quand le gouvernement décide de procéder à des grandes réformes de structure qui vont impliquer de l'informatique à grande échelle, bien, c'est une inquiétude qu'il est légitime d'avoir. Puis j'espère qu'on est en train de bien faire les choses au gouvernement. Moi, je suis un peu plus celui sur les CPE, là, considérant que je suis sur le dossier famille, mais je sais que c'est dans la santé aussi. C'était dans d'autres domaines encore. Mon collègue Haroun Bouazzi saurait certainement vous indiquer d'autres endroits qui sont en train de basculer dans le régime infonuagique et informatique. Mais on a des institutions comme la VG, par exemple, qui va pouvoir faire des enquêtes dans le futur. Mais j'aimerais mieux que ça... qu'il n'y ait pas besoin de trouver des choses dans le futur avec la VG puis qu'on les fasse correctement dès maintenant.

Journaliste : Je suis certain que vous avez regardé le quatrième débat des candidats au PLQ.

M. Leduc : Avec un popcorn au caramel. Oui, j'ai fait ça, oui.

Journaliste : Mais est-ce que vous pensez que ça commence à plus chauffer? Qu'est-ce que vous pensez de cette course-là?

M. Leduc : J'ai menti. Je n'ai pas regardé le débat du PLQ. J'ai regardé les résumés. Bien, c'est leur course à eux. Je leur souhaite des bons débats. La nôtre s'en vient d'ailleurs. Il y en aura, des débats, aussi.

Journaliste : Ça ne vous tente pas, vous?

M. Leduc : Elle va être plus intéressante, je pense, cette course-là.

Journaliste : Ça vous tente-tu?

M. Leduc : On va voir ça, vous avez vu une lettre, je pense, publiée il y a une couple de semaines.

Journaliste : Mais êtes-vous prêt.

M. Leduc : On va voir la suite bientôt.

Journaliste : ...

M. Leduc : On va voir la suite bientôt.

Journaliste : Vous êtes où dans votre réflexion avec...

M. Leduc : Elle avance. Elle avance.

Journaliste : Qu'est-ce qui est...

M. Leduc : Qu'est-ce qui manque? Mon Dieu! Une réflexion de cette sorte-là, il faut parler à beaucoup de gens. Il faut faire le tour du caucus, il faut faire le tour des membres, il faut faire le tour des régions, il faut aller voir des alliés à l'extérieur du parti. Il faut voir si on a la capacité d'élargir le cercle. Je pense que c'est beaucoup ça, le débat qui doit être fait. C'est lui qui va animer la course. Est-ce que la nouvelle personne est capable d'élargir le cercle de Québec solidaire? C'est pour ça qu'il faut aller voir les gens qui sont en dehors du cercle.

Journaliste : Puis à date, vous, les gens que vous voyez?

M. Leduc : Je maintiens ce genre d'information là pour moi.

Journaliste : ...

M. Leduc : C'était mon métier avant, oui. On s'en reparlera. Bonne journée.

(Fin à 9 h 29)


 
 

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