Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures dix-huit minutes)
M. Lacombe : Bonjour, tout le
monde. Merci beaucoup d'être là. Vous avez vu tantôt, j'ai déposé, à l'Assemblée
nationale, donc au Salon rouge, un projet de loi pour bonifier les outils,
notamment dont dispose la SODEC pour être capable de faire son travail avec nos
entreprises culturelles. Donc, société, développement de nos entreprises
culturelles qui vivent elles aussi dans le monde qu'on connaît actuellement des
grands bouleversements, donc des défis qui sont importants. Donc, d'une part,
il y a ça. Et d'autre part, dans le projet de loi, ce qui est intéressant, c'est
de reconnaître la créativité numérique comme un domaine d'affaires à part
entière, ce qui n'était pas le cas jusqu'à maintenant.
Donc, quand on parle de domaine d'affaires,
actuellement, il y a le spectacle, il y a la musique, il y a le livre, donc le
domaine plus traditionnel. La créativité numérique, c'est vraiment une forme d'art
du XXIᵉ siècle qui a beaucoup d'avenir, et donc on voulait... je souhaitais l'intégrer
officiellement à la mission de la SODEC.
Donc, si je fais un résumé très rapide,
parce que le projet de loi, évidemment, il est plutôt technique, mais les
outils supplémentaires qu'on va donner à la SODEC pour être capable de mieux
faire son travail, c'est surtout d'avoir plus de capacités financières. Parce
qu'actuellement, à la banque d'affaires... On se rappelle que la SODEC a deux
branches, les programmes qui sont des subventions, donc de l'aide financière,
et il y a une autre branche qui est la banque d'affaires, donc qui ne s'agit
pas de subventions dans le cas qui nous occupe. L'annonce d'aujourd'hui, ce n'est
pas au sujet de subventions, mais c'est de l'argent qui est mis à la
disposition de la banque d'affaires de la SODEC pour aider les entreprises
culturelles et le principal outil supplémentaire qu'on lui donne, c'est la
possibilité d'investir en capital-actions dans les entreprises. Jusqu'à
maintenant, ce n'était pas possible pour elle de le faire de façon autonome.
Donc, jusqu'à aujourd'hui, elle devait, par exemple, demander la permission du
Conseil des ministres et sa marge était mince. La banque d'affaires était
capitalisée à hauteur de 19 millions et demi de dollars seulement. Donc
là, on augmente ça à 219,5 millions $. On ajoute donc un 200 millions
supplémentaire et on lui permet, de façon autonome, de faire du capital-actions,
donc d'investir dans nos entreprises culturelles qui sont à la recherche
parfois d'investisseurs parce qu'elles ont besoin de croître, de faire des
acquisitions, de se consolider dans les cas aussi de repreneuriat. Donc, voilà,
c'est un des outils supplémentaires qu'on donne à la SODEC avec les éléments
dont je vous ai parlé un peu plus tôt.
Journaliste : Sur la banque d'affaires,
justement, je vois que la banque d'affaires, en 2023-2024, a financé pour 31,7 millions de
dollars des entreprises. Est-ce que vous avez une idée avec le financement
supplémentaire qui va être accordé puis les... comment dire, le red tape qui va
être éliminé, combien de... combien ces sommes-là vont augmenter?
M. Lacombe : Bien, tout ça,
évidemment, est hypothétique parce que ça dépend des dossiers qui seront soumis
aux experts de la banque d'affaires, donc à la banque d'affaires qui,
nécessairement, doit accepter des dossiers qui ont du bon sens. Donc, il y a
une analyse rigoureuse qui est faite. Mais pour vous donner peut-être une
perspective sur l'horizon de décaissement, on s'attend à ce que sur les 200 millions
supplémentaire qu'on ajoute, il y ait un décaissement de 130 millions, qui
atteindrait 130 millions pour l'année financière 2029-2030. Donc, à
ce moment-là, on devrait, si nos analyses et notre pronostic est bon, arriver à
ce niveau-là d'investissement.
Journaliste : Dans votre
communiqué, vous dites que vous voulez faire de la SODEC la porte d'entrée pour
l'ensemble des besoins financiers des entreprises culturelles québécoises, mais
ce n'est pas déjà le cas actuellement?
M. Lacombe : Non, ce n'était
pas le cas. Disons, c'est une des portes d'entrée, mais ce n'était pas le cas
actuellement. C'est à dire, c'était difficile de se qualifier de guichet unique
quand un des outils principaux n'était pas disponible, c'est-à-dire le capital-actions.
Pour ce type, disons, de besoin là, les entreprises se tournaient davantage
vers les banques traditionnelles ou encore vers Investissement Québec. L'expertise
d'aller chez nous, à la SODEC, c'est reconnu par tout le monde. Donc, on se
donne les moyens supplémentaires pour être capable, avec cet outil-là, de
devenir davantage un guichet unique.
Puis l'autre élément que je n'ai pas
mentionné jusqu'à maintenant, c'est aussi qu'on va être davantage dans l'accompagnement
des entreprises. Jusqu'à maintenant, on était davantage dans une logique ou
dans une situation où on aidait les entreprises ponctuellement pour passer à
travers une transaction pour, à un moment précis de leur développement, leur
apporter un soutien. Là, on va être davantage dans du soutien, disons, continu,
pour aider l'entreprise à relever les défis qu'elle a.
Journaliste : Comment vous
définissez plus précisément la créativité numérique, juste pour bien
comprendre?
M. Lacombe : La créativité
numérique, bon, il faudrait voir la description peut-être officielle, mais si
je traduis ça...
M. Lacombe : ...je traduis ça
pour que les gens comprennent bien, c'est Onhwa' Lumina ici, près de Québec. La
créativité numérique, c'est ce que vous retrouvez comme exposition numérique
extérieure dans le Vieux-Montréal avec Montréal en histoire. C'est ce que fait,
par exemple, Félix & Paul, c'est l'exposition Infinity, qui a été faite
justement par Félix & Paul et le Centre Phi, qui a été présentée au
Vieux... dans le Vieux-Montréal mais aussi partout ailleurs. C'est ce type de
projet là qui allie technologie et art.
Journaliste : Et pourquoi c'est
important de l'inscrire dans un projet de loi puis de lui donner une place plus
officielle...
M. Lacombe : Bien, question
intéressante, parce que le Québec est une plaque tournante de la créativité
numérique. Par exemple, je suis allé faire une mission en France, je suis allé
visiter... Ils ont un centre qui est absolument fantastique. J'étais très
impressionné. Je savais qu'au Québec, évidemment, on est un des leaders, et là,
quand je leur disais à quel point je trouvais que c'était extraordinaire,
eux-mêmes me disaient : Non, mais c'est vous, au Québec, qui êtes
extraordinaires, vous avez un écosystème qui est absolument incroyable. Et,
cette force-là, je pense qu'il faut la maximiser. Donc, de travailler avec la
SODEC, qui est notre bras financier pour appuyer nos entreprises dans leur
développement, bien, je pense que ça allait de soi, donc, d'intégrer à même la
loi ce domaine-là qui est différent du livre, qui est différent du spectacle, qui
est différent de la musique, du métier d'art, par exemple, dont on s'occupe.
Donc, on lui donne la place qui lui revient.
Journaliste : Merci beaucoup.
M. Lacombe : Super! Merci
beaucoup.
(Fin à 11 h 23)