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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 4 juin 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 47 (version non révisée)

(Huit heures quarante-six minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Ça fait maintenant 11 semaines que les citoyens et citoyennes d'Arthabaska sont privés de député, une absence qu'on pouvait envisager dès le moment qu'Eric Lefebvre est devenu député fédéral. Or, il se trouve que le gouvernement de la CAQ n'a toujours pas trouvé de candidat ou de candidate pour cette élection et semble avoir un désintérêt à l'égard de la succession dans cette circonscription. C'est très malheureux parce que, nous, on est motivés.

Et à nouveau, j'invite le premier ministre qui tient un Conseil des ministres aujourd'hui, on est mercredi, à déclencher cette élection partielle dans Arthabaska. On ne peut pas attendre plus longtemps pour être représenté dans cette circonscription. C'est le message qu'Alex Boissonneault entend tous les jours. Tous les jours, on lui dit qu'on a besoin de quelqu'un pour porter les dossiers. J'ai vécu aussi, là, des épisodes de cette nature-là dans Victoriaville. Au cégep, entre autres, on m'a indiqué qu'il y avait des dossiers à faire cheminer. Ça prend un député.

Donc, la question à nouveau : Où réside l'intérêt du premier ministre à ne pas tenir une élection partielle, à retarder cette élection partielle? Manifestement, il y a un candidat conservateur, il y a un candidat du Parti québécois, il y a une candidate de Québec solidaire. J'invite les libéraux à procéder et surtout à la CAQ de déclencher et de se trouver quelqu'un qui va accepter de les représenter. Donc, c'est un enjeu important pour nous. Et, comme mercredi dernier, je vous rappelle cela, ça fait maintenant 11 semaines, et c'est franchement contreproductif d'attendre plus longtemps pour que les gens de cette région soient représentés.

M. Paradis : L'avenir énergétique, économique, environnemental, social du Québec continue de se jouer à la commission parlementaire sur le projet de loi n° 69 réformant le secteur de l'énergie. Souvenez-vous de ceci, quand le gouvernement va invoquer le bâillon, il va parler des oppositions. Hier, on avait tout un après-midi, toute une soirée pour siéger; nous n'avons pas siégé. C'est le gouvernement qui décide ça. Pendant qu'on siégeait, dans le peu de temps qu'on a eu le matin, on a encore débusqué des problèmes dans le projet de loi, on a encore débusqué des mécanismes qui représentent un danger pour tous les consommateurs d'électricité du Québec, c'est-à-dire tout le monde. Le gouvernement n'a pas d'idée des impacts de son projet de loi parce que c'est Hydro-Québec qui lui a poussé les arguments.

Et, parlant d'Hydro-Québec, il s'est passé quelque chose d'extraordinaire et d'inacceptable hier après-midi : le P.D.G. d'Hydro-Québec, Michael Sabia s'est prêté au jeu politique du gouvernement sur le bâillon. Alors, hier, on a entendu dire que, sans bâillon, sans adoption rapide du projet de loi n° 69, ça coûterait 6 milliards de plus, ou peut-être qu'elle aimerait qu'on... qu'on épargnerait 6 milliards de dollars si on accepte... si on adopte rapidement le projet de loi n° 69. J'ai parlé à plein d'experts toute la soirée hier, encore ce matin. Il n'y a personne qui est capable de comprendre d'où vient ce chiffre-là. C'est complètement farfelu. C'est complètement farfelu. Il n'y a aucun projet actuellement qu'Hydro-Québec ne peut pas commencer ou ne peut pas continuer parce qu'il lui manque le projet de loi n° 69. C'est complètement absurde de penser qu'actuellement, si on adopte le 7 juin le projet de loi n° 69, il y aurait des chantiers qui commenceraient avant la Saint-Jean-Baptiste, par exemple, ou cet été. Il y a plein d'étapes à passer.

On prend les gens pour des valises. C'est absurde. Et, surtout, on voit que, désormais, Hydro-Québec et le gouvernement marchent main dans la main, y compris sur des thèmes politiques. Je demande à Michael Sabia de respecter le principe de l'indépendance minimale entre le gouvernement et Hydro-Québec et de cesser de se mêler de politique.

Journaliste : Mais est-ce que... Ce qui est farfelu, c'est l'estimation? Est-ce que vous... Au fond, est-ce que vous remettez en doute l'idée que d'adopter le projet de loi n° 69 permettrait à Hydro-Québec de faire des économies en lançant les travaux plus tôt?

M. Paradis : Je remets complètement en doute cette idée-là. C'est farfelu.

Journaliste : Pour vous, il n'y a aucune économie à gagner.

M. Paradis : Il n'y a... Peut-être, peut-être que, dans l'avenir, ça va changer un certain nombre de choses. Ce qu'on sait actuellement, c'est qu'on ne le sait pas parce que le gouvernement n'est pas en maîtrise de la série d'amendements qu'on nous a garrochée à la dernière minute, encore trois autres hier. Donc, on est rendus à 55 amendements qui ont radicalement changé le projet de loi. Ce sur quoi il y a eu des consultations particulières, ça n'a plus rien à voir avec ce dont on parle actuellement. Et cette base de calcul là, le 6 milliards, d'où est-ce que ça sort? C'est un ballon. Pensez-y, là, on dit que, si un projet de loi va être adopté, là, ça serait... ça serait dans la nuit de vendredi à samedi, vraisemblablement. Donc, le 7 juin, on a un projet de loi, et là, soudainement, on part en chantier pour construire des... tiens, des parcs éoliens. Mais qui va croire ça au Québec? C'est absurde. Je vous le dis, depuis hier, depuis que j'ai vu ça, j'ai demandé à toutes sortes d'experts de tous les horizons, des groupes environnementaux, de la société civile jusqu'aux industries en passant par les PME, personne ne comprend ce calcul et personne... en fait, tout le monde pense qu'il n'y en a pas, de calcul. C'est un ballon politique.

Journaliste : Est-ce que vous êtes en train de lancer un avertissement à M. Sabia, quand même, sur sa légitimité concernant justement sa proximité avec le gouvernement?

M. Paradis : Je réfère d'abord à deux moments clés. À la période d'étude des crédits, j'ai demandé à Michael Sabia s'il s'inquiétait de la politisation des tarifs. Il m'a répondu clairement qu'il préférait ne pas respecter sa loi constitutive, la Loi sur Hydro-Québec, qui prévoit ce qu'Hydro-Québec doit faire quand elle arrive devant la Régie de l'énergie. Il dit : Je préfère ne pas faire ça et prêter l'oreille à ce que le gouvernement me dit de faire, puis c'est ça que je vais faire. Donc, Hydro-Québec a accepté...


 
 

8 h 52 (version non révisée)

M. Paradis : …donc, Hydro-Québec a accepté que, désormais, les tarifs, c'est le gouvernement qui s'en occupe, qui a ses politiques. En échange, Hydro-Québec a passé tous ses amendements, qui contiennent un paquet de bonbons pour Hydro-Québec. Donc, actuellement, l'indépendance entre le gouvernement et Hydro-Québec, qui a toujours… il y a toujours une saine distance. Il n'y en a pas, actuellement. Et, oui, je demande à Michael Sabia de faire très attention et de ne pas se mêler au jeu politique du gouvernement. Parce qu'hier ce qu'on a vu, c'est Hydro-Québec qui fournit des arguments, et je mets ça entre guillemets, parce qu'il n'y a pas d'argument pour justifier un bâillon, et ce n'est pas acceptable.

Journaliste : M. Paradis, hausse de 50 %, là, des tarifs acier et aluminium. Qu'est-ce que le gouvernement fédéral, qu'est-ce que le gouvernement du Québec doit faire?

M. Paradis : Je vais être obligé de vous répéter ce qu'on vous dit depuis la première fois que ça a été évoqué, après les élections par Donald Trump, on a dit : Attention! Il faut lire les livres de Donald Trump, il faut se souvenir de ce qui s'est passé pendant son premier mandat. Son premier mandat, c'est une guerre tarifaire de quatre ans, même pendant la négociation de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique. Alors, on vous redit les mêmes lignes aujourd'hui : Attention! Réagissons calmement. Oui, bien sûr, il y a des inquiétudes, puis on est solidaires avec les industries québécoises qui peuvent être affectées, mais on ne sait pas combien de temps ça va durer. On ne sait pas s'ils vont être levés demain. On ne sait pas quels sont les objectifs clairs. Personne n'est capable de voir dans la boule de cristal de Donald Trump, parce que c'est son objectif, il l'a dit. Il faut créer le chaos. Il faut demander tout pour être capable d'obtenir quelque chose. Il a même dit : Des fois, je commence puis je ne sais même pas ce que je veux obtenir à la fin. Donc, ça, c'est sur la partie de Donald Trump.

Ce que je note, c'est que Mark Carney s'est fait élire uniquement sur cette question-là. Il a dit : Je vais être votre protecteur, grâce à moi, le Bouclier canadien va nous protéger. On a vu l'efficacité. Au même moment où c'était annoncé, il y avait une délégation canadienne qui était assise avec la secrétaire au Commerce. Ça n'a rien changé.

Journaliste : …revenir sur projet de loi n° 69, M. Paradis. Diriez-vous qu'il est pire que celui qui a été déposé, il y a à peu près un an, par le ministre Fitzgibbon?

M. Paradis : Le projet de loi n° 69 avait déjà plusieurs problèmes qu'on dénonçait. Nous, on demande son retrait depuis le début. Par exemple, l'absence de consultations, le fait qu'on trace une route, mais on ne sait pas pour aller où. Pas de vision du gouvernement. Il contenait déjà des articles qui ouvrent… qui ouvraient une brèche à la privatisation de la vente d'électricité, à la vente d'actifs aux intérêts privés. Il ouvrait déjà une brèche pour que le gouvernement s'octroie le droit de modifier les tarifs, malgré son message sur la protection des tarifs à 3 %. Il n'y a rien dans le projet de loi là-dessus. Au contraire, ils se donnent les outils pour le faire. Ça, c'était déjà là.

Ce qui a empiré le projet de loi n° 69, c'est qu'on a… On l'a changé radicalement, à quelques semaines de la fin de la session, par une série d'amendements, on est rendus à 55 amendements. Pas de petits… pas de petits ajustements techniques, des modifications radicales qui ont été poussées par Hydro-Québec, c'est la main invisible d'Hydro-Québec qui est derrière ces amendements-là. C'est un paquet de cadeaux, d'avantages pour Hydro-Québec, mais surtout c'est le gouvernement qui vient complètement changer la façon dont les tarifs sont déterminés au Québec. Ça concerne tout le monde, ça concerne les ménages, ça concerne les PME, ça concerne les… les industries, ça concerne tout le monde. Et le gouvernement ne procède pas à visière levée.

Journaliste : Est-ce que vous partagez les inquiétudes des PME, à savoir que l'augmentation des tarifs d'électricité pourrait empirer les conséquences des tarifs dont vous me parlez sur l'acier et l'aluminium, entre autres?

M. Paradis : Ça peut certainement être une conséquence et les PME ont raison de s'inquiéter. Les ménages, M. et Mme Tout-le-Monde ont raison de s'inquiéter. Les industries ont raison de s'inquiéter. Tout le monde a raison de s'inquiéter, parce qu'actuellement on est en train de créer un chaos et surtout ce n'est… on ne sait pas où le gouvernement veut aller.

J'ai posé la question. J'ai dû la poser 20 fois en commission parlementaire à la ministre. Avez-vous un plan? Connaissez-vous l'impact de tel article? On arrive à l'article suivant. Avez-vous analysé l'impact de ce changement? La réponse, c'est toujours non, ou il n'y a pas de réponse. Tout le monde a raison de s'inquiéter, parce que, notamment le gouvernement, dans le fin fond d'un quatrième alinéa, d'un article que j'ai débusqué, se donne le droit de changer les règles de l'interfinancement. Puis l'interfinancement, ça veut dire qui paie quoi, entre les ménages, les PME et l'industrie. Avant, c'était : personne ne peut toucher à ça. Là, le gouvernement se dit : Moi, j'ai le droit de demander à la Régie de l'énergie de le toucher.

Journaliste : Mais sur les tarifs, est-ce que, M. Legault, vous êtes d'avis qu'il devrait s'impliquer davantage en diplomatie aux États-Unis plutôt que d'aller en France, comme il a prévu de faire la semaine prochaine?

M. Paradis : Nous avons, nous, demandé au premier ministre de s'impliquer dans la diversification des exportations et du commerce international du Québec…


 
 

8 h 57 (version non révisée)

M. Paradis : ...du Québec, donc nous n'allons certainement pas lui reprocher d'aller en France. En fait, nous saluons sa présence en France, là, dans une importante rencontre commerciale. Et, en fait, nous sommes contents qu'actuellement il ne se rende pas à Washington, parce que vous m'avez entendu à plusieurs reprises sur le désastre que fut sa dernière mission à Washington, où il s'est précipité là-bas pour dire : Première chose que je vous dis, j'offre des concessions importantes dans les secteurs de l'aluminium, de la foresterie, de l'aéronautique, et ce n'était vraiment pas la bonne stratégie. Alors, actuellement, tant mieux, si notre premier ministre pense à la diversification.

Journaliste : Si vous permettez, c'est juste que... là, on a eu un tango, mais j'aimerais revenir à énergie parce que... Je vais vous poser la question différemment, en fait : Est-ce que M. Sabia est encore la bonne personne pour diriger Hydro-Québec dans le contexte?

M. Paradis : La question, actuellement, c'est celle de la dynamique qui est en train de se créer, où, à l'Assemblée nationale, on a le P.D.G. d'une société d'État qui répond à ma question... Je lui dis : Êtes-vous inquiet de la politisation des tarifs, que le gouvernement vous impose quoi faire et quoi dire devant la Régie de l'énergie puis, ensuite, peu importe ce que la Régie de l'énergie dit, le gouvernement, par décret, efface toutes les lois du Québec, puis détermine les tarifs? Ça... il y a un processus qui est prévu par la loi, et c'est de ça dont je parlais à Michael Sabia. Il me dit : Je préfère me faire dire par le gouvernement quoi faire puis que le gouvernement décide quoi faire, plutôt que de suivre ma loi. Ça, c'est très inquiétant.

Actuellement, il semble y avoir la société d'État, Hydro-Québec, et le gouvernement qui marchent main dans la main, à telle enseigne qu'hier, alors que la discussion était sur un possible bâillon, Hydro-Québec semble avoir fourni des arguments au gouvernement en sortant de nulle part qu'on épargnerait 6 milliards de dollars si on adopte rapidement le projet de loi no 69. Et il n'y a aucune assise pour cet argument-là. Donc, je demande à Michael Sabia de respecter la saine distance qu'il doit y avoir entre lui et le gouvernement, notamment sur des questions politiques.

Journaliste : ...sorte de quiproquo, c'est-à-dire, je ferme les yeux sur les tarifs puis, en échange, vous acceptez mes amendements?

M. Paradis : Vous savez, ce n'est pas moi qui est dans les officines, mais, si on voit, là ça fait des... oui, ça fait beaucoup de temps qu'on passe sur ce projet de loi, et on voit la dynamique, et on voit qu'Hydro-Québec, par la voix de son P.D.G., a carrément accepté que, malgré ce qui est écrit dans la Loi sur la Régie de l'énergie, malgré ce qui est écrit dans la Loi sur Hydro-Québec, désormais, quand il s'agit de tarifs, c'est le gouvernement qui décide, malgré la loi constitutive d'Hydro-Québec. Ça, c'est clair. Il l'a dit à l'Assemblée nationale en réponse à une de mes questions.

Et, d'autre part, tous les amendements qu'on voit arriver actuellement sont clairement téléguidés par Hydro-Québec. On pose les questions à la ministre, à son équipe, puis parfois on n'a pas de réponse, pourquoi on a ça, mais, à chaque fois, c'est Hydro-Québec qui gagne, notamment sur le fait que tous les risques des investissements qui sont prévus actuellement au Québec, 200 milliards d'investissements, les risques sont transférés à qui? Aux Québécois, aux consommateurs. Parce que, maintenant, on a dit tout ça : S'il y a des investissements puis s'il y a des manques à gagner, on va mettre ça dans les tarifs aux consommateurs, aux PME, aux industries. Les ententes avec les autochtones, on ne remet pas en doute le bien-fondé, mais, maintenant, c'est calculé différemment. Il peut y avoir des ententes avec des montants très importants. Les consommateurs vont payer. Les consommateurs et les contribuables, ce n'est pas les mêmes poches, ce n'est pas la même chose. Les ententes avec les redistributeurs d'électricité, on va mettre ça dans les tarifs.

Donc, on est en train d'opérer de très gros changements. Là, je vois des gens qui hochent la tête, là, c'est très, très important, ce qui se passe actuellement à la commission sur le projet de loi no 69, et le gouvernement se prépare à nous enfoncer ça dans la gorge par bâillon.

Oui, bien, sur 106, on avait un coup de sonde, ce matin, dans Le Soleil, les directeurs de la capitale nationale, qui généralement voit quand même du bon dans la position du gouvernement envers les médecins par rapport... relié, là, notamment à la performance. Donc, est-ce que ça résonne, quand même, dans la population, ce choix du gouvernement.

M. Bérubé : Ce n'est pas le premier chiffre que j'ai regardé. J'ai vu que, dans la région de la capitale nationale, seulement 4 % des citoyens, citoyennes ont confiance à la CAQ. Donc, ce n'est pas les bonnes personnes pour conduire les changements, manifestement. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a une alternative.

Journaliste : Excusez-moi, juste une question sur les jugements en français. Vous avez peut-être vu ça ce matin, le ministre de la Justice est d'avis qu'il y a des irrégularités, toujours. Est-ce qu'il doit agir? Si oui, comment?

M. Paradis : C'est une question complexe parce que c'est la relation entre le gouvernement, l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Mais là, il y a une loi...


 
 

9 h 02 (version non révisée)

M. Paradis : ...au Québec qui a été adoptée, qui est la loi 96, qui prévoit, bien, on est au Québec, que les jugements doivent être rendus en français. Et il faut faire très attention que le judiciaire ne tombe pas dans le militantisme judiciaire, c'est-à-dire qu'on veut faire passer un argument de nature plus politique. Donc, il faut faire très attention à ça, mais, oui, les lois du Québec doivent être respectées et, au premier chef, évidemment, par celles et ceux qui rendent les décisions.

Journaliste : ...militants qui refusent, par idéologie, de traduire leurs jugements?

M. Paradis : Je ne dirai pas ça ce matin. Je dis qu'il faut toujours faire attention à cette ligne, de respecter la ligne entre le judiciaire, l'exécutif et le législatif et que le premier devoir, bien sûr, des juges, c'est de rendre des décisions en fonction des lois adoptées par l'Assemblée nationale.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : ...tariffs, what does Québec need to do? What should the Premier do starting today?

M. Paradis : I'm sorry?

Journaliste : Tariffs. What does Québec need to do? And what should François Legault do starting today?

M. Paradis : Well, first of all, we must be there in solidarity with our industries that might be affected by new tariffs. However, we have the same... we have the same point of view since the very beginning, since elected... then elected President Trump started to think about tariffs or to speak publicly about tariffs, it was in... back in November. So, we said : We must keep calm, a cool head, because this is what he has always said publicly, that's a negotiation technique : create chaos, demand the impossible and then negotiate, even though, at the very beginning, himself is not very sure about exactly what is his intent. So, we must keep calm, wait for political sectors, the industries in the US to react. To date, there is always been that reaction... pushing back by other powers within the US society. So, we must keep calm and wait for the next few days what will happen. And Premier Legault is in... is in Europe. He's going in a mission to help foster our... the diversification of our exports, and that's a good thing.

Journaliste : Should we be keeping him away from Washington? I heard your comments in French… on his last trip.

M. Paradis : Well, absolutely. In a way, I am happy that he's going to work on fostering our... the diversification of our experts... exports in Europe, because, last time he was in Washington, very bad results. It was close to a disaster or a disaster when he rushed to offer important concessions on those sectors that are key to our economy : aeronautics, softwood lumber and minerals. And, honestly, what a bad tactic! So, he went to Washington to open his... to open his hand while he's playing poker with Donald Trump.

M. Bérubé : And they had to pay for that.

M. Paradis : I'm sorry?

M. Bérubé : And they had to pay to be in touch with some major American politicians.

M. Paradis : Right. Thank you.

M. Bérubé : Maybe a scalper was there to sell some tickets.

M. Paradis : Yes, yes. Thank you. Thank you. Pascal is reminding me what I was saying, that, you know, that's... that's a big argument, you know, Federalists are always putting forth, you know, that, thank God, we are part of Canada, so we have... you know, we have full access to the President. So, remember that, when our Premier, together with all Premiers in Canada, was in Washington, they had to pay a lobbying firm to have a meeting with assistance of consultants of the President.

M. Bérubé : Meet and greet.

M. Paradis : Right.

Journaliste : Des seuils d'immigration permanente à 90 000, on n'a pas eu le temps d'en parler, mais...

M. Bérubé : C'est trop.

Journaliste : Oui? Vous trouvez que l'Institut du Québec ne propose pas quelque chose d'intéressant, c'est-à-dire de vider les arriérés...

M. Bérubé : 35 000.

Journaliste : ...de résidents non permanents?

M. Bérubé : On propose 35 000. C'est beaucoup trop. C'est la capacité du Québec d'en faire des intégrations réussies à tous égards, en matière de logement, en matière d'emploi, en matière de places en services de garde. Donc, c'est beaucoup trop encore. Et la question que Paul St-Pierre Plamondon a posée au premier ministre hier était la bonne. Le premier ministre est en compagnie du premier ministre du Canada, il ne parle même pas de ça. Donc, il se crinque au Québec, mais, quand ça compte, il est en amour avec le Canada puis avec les premiers ministres. Ce n'est pas sérieux, ça. Je veux dire, tu lui donnes une commission, il revient, il n'a pas... il n'a pas ramené ce que tu lui avais demandé. C'est un peu ça, François Legault.

Le Modérateur : On va avoir une toute dernière question ici.

Journaliste : Pour revenir sur Arthabaska, M. Bérubé, vous disiez que le gouvernement Legault... pour le gouvernement, c'est très long avant d'annoncer l'élection partielle. Pourquoi, selon vous, le gouvernement... à annoncer celle-ci?

M. Bérubé : D'abord, je pense qu'il ne trouve pas de candidat ou de candidate. Ça, c'est la première raison. Peut-être que...


 
 

9 h 07 (version non révisée)

M. Bérubé : …qu'ils s'imaginent que ça va aller mieux plus tard. J'ai une nouvelle de dernière heure, ça n'ira pas mieux plus tard pour la CAQ. Ensuite, ils vont devoir faire face à l'électorat tôt ou tard. Alors, de manquer de respect aux électeurs, c'est exactement ce qu'ils font. Là, il n'y a pas de député, puis là ils attendent, mais ils attendent pour quoi? Nous, on est prêts, on fait campagne, on n'a pas peur du résultat. Écoutez, on a fait 10 % aux dernières élections, on a fini troisième. La CAQ a fait 53, mais nous, on est... on est prêts puis on est motivés. Alors, si ça ne leur tente pas, qu'ils se tassent du chemin, on va représenter cette région-là avec honneur et dignité.

(Fin à 9 h 08)


 
 

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