(Huit heures quarante-huit minutes)
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde. Écoutez, je ne sais pas par quels mots commencer pour décrire ce qui s'est
passé hier. Malheureusement, j'ai... en fait, heureusement, j'ai beaucoup de
respect pour la présidence de l'Assemblée nationale, secrétariat général qui
ont... qui ont établi un rapport extrêmement important, c'est la décision de la
présidence concernant la question de privilège que j'ai déposée il y a quelques
semaines où il y a pas mal, pas mal d'éléments que, malheureusement, ce rapport
a été déchiré par la CAQ hier. Ils l'ont jeté à la poubelle. Et, pour moi, les
caquistes sont complices de la tromperie au Parlement. Souvenez-vous de M.
Bonnardel qui disait : On nous a menti, on vous a menti, on m'a trompé, et
on vous a trompés. Aujourd'hui, M. Bonnardel, quand il se regarde dans le
miroir, en votant contre cette enquête hier, est-ce qu'il a encore le courage
de dire qu'il n'a pas été impliqué dans ce dossier? Mme Guilbault, la même
chose.
Donc, pour moi, la conclusion de ce
fiasco, la CAQ a perdu sa crédibilité, ils sont complices de la tromperie. Ils
ne veulent pas faire une enquête parce qu'ils ont peur qu'on dévoile au grand
jour leur imputabilité, leur négligence qui nous a coûté des milliards dans ce
système.
Donc, encore une fois, je déplore le vote
caquiste hier et j'espère que la commission Gallant va lever le voile sur ce
qui s'est passé réellement. Et permettez-moi un mot, de dire que je trouve ça
inacceptable, les liens encore dévoilés par le journal aujourd'hui à l'intérieur
de la commission Gallant, je pense qu'il manque juste le vin, autour de la
table, pour avoir un beau party de famille entre ces ex-amis. Donc, voilà. Je
suis prêt à prendre vos questions.
Journaliste : ...qu'est-ce
que vous trouvez inacceptable dans ces liens-là?
M. Derraji : Écoutez, il y a
pourtant des liens qu'on dirait que c'est un party de famille non pas une
commission d'enquête.
Journaliste : ...font que le
commissaire, les enquêteurs ne pourront pas être objectifs dans leur travail?
M. Derraji : Écoutez, depuis
le début, nous avons demandé à l'honorable Gallant de se récuser. Là,
maintenant, il y a des liens dans... avec d'autres personnes. C'est des gens
qui sont très proches. C'est des gens qui ont travaillé ensemble. C'est des
gens qui ont des liens d'amitié. Et, avec le refus de la CAQ hier, moi, ça me
démontre encore une fois que... C'est quoi, la volonté du gouvernement, d'aller
vraiment...
Journaliste : Mais ça, ces
liens-là empêchent quoi?
M. Derraji : Bien, empêche
que... Les gens ne vont pas être à la hauteur de la commande qu'on leur a
demandée. C'est mettre toute la lumière, mettre toute la lumière dans ce
dossier. La commission n'est pas là pour protéger qui que ce soit. Les
Québécois, ils ont perdu beaucoup d'argent. Le système ne fonctionne pas. Et
Mme Guilbault et M. Bonnardel sont responsables, et il ne faut pas uniquement
parler d'Éric Caire, qui a été déjà sacrifié. Il y a une imputabilité. Ces gens
sont responsables. Les gens et les membres de la commission doivent être
indépendants et loin de tout doute. Il ne faut pas qu'il y ait un doute, parce
que c'est l'opinion publique.
Journaliste : Est-ce qu'on
doit... Est-ce qu'on doit démanteler la commission Gallant et repartir à zéro?
M. Derraji : L'honorable
Gallant doit se récuser. Il y a autant d'informations, et vous aviez entendu
les collègues du Parti québécois de parler d'autres informations, nous aussi,
et moi, personnellement, j'ai d'autres informations. Malheureusement, je ne
peux pas... on a... quand on n'a pas la certitude, on doit être très prudent,
mais je sais que pas mal de vos collègues cherchent de l'info pour corroborer d'autres
informations. Mais il y a beaucoup d'informations qui circulent sur les membres
qui siègent et qui vont piloter la commission Gallant. Le problème, il est là,
c'est que les Québécois s'attendent à des résultats, s'attendent à ce qu'il y a
une responsabilité ministérielle et qu'on démontre aux Québécois pourquoi on a
raté la transformation numérique au niveau de la SAAQ.
Journaliste : Donc, est-ce
que toutes, toutes ces personnes-là doivent démissionner?
M. Derraji : Bien, l'honorable
Gallant doit se récuser. Les gens... Les gens qui ont des liens d'amitié, de
proximité, notamment avec un des... de la SAAQ... Écoutez, l'article de M.
Nicolas Lachance aujourd'hui, il est très clair, il y a un lien entre quelqu'un
membre de la commission et M. Denis Marsolais. Donc, s'il vous plaît, prenez un
instant, la personne qui a déjà travaillé avec Denis Marsolais est membre de
cette commission et va faire enquête sur M. Denis Marsolais. Hier, ce qu'on m'a
interdit, on m'a interdit de convoquer en commission parlementaire Denis
Marsolais, Éric Ducharme, Nathalie Tremblay, Karl Malenfant. Ça, c'est le
gouvernement qui nous a muselés après avoir dit sur toutes les tribunes :
On nous a menti, on nous a trompés. Donc, moi, je ne peux pas continuer à
croire ce qui se passe maintenant parce que le gouvernement ne veut pas donner
espoir aux gens de voir et de mettre... et de lever le voile sur ce qui s'est
passé à la SAAQ.
Journaliste : Juste pour que
ce soit très clair. Donc, oui, M. Gallant doit se récuser, mais toutes les
autres personnes qui ont des liens aussi?
M. Derraji : Dès qu'il y a un
lien entre un membre d'une enquête et quelqu'un qui travaille ou qui a
travaillé dans la SAAQ, j'ai des doutes sérieux. Parce qu'on l'a démontré dans
l'article, qu'il y a un lien entre une personne et M. Denis Marsolais. Ils ont
travaillé ensemble. Il y a des liens dans le passé. Donc, c'est quelle
crédibilité la commission va avoir si, les gens qui sont autour de la
commission, qui vont enquêter, qui vont faire des processus, qui vont convoquer
des gens en commission, il y a des liens d'amitié et des liens de proximité?
Journaliste : Donc, on doit
repartir à zéro complètement?
M. Derraji : Absolument. Le
juge Gallant doit se récuser et les gens qui doivent travailler doivent être
très, très loin de tout ce qui touche l'administration publique québécoise, que
ce soit les hauts fonctionnaires, que ce soit le politique. Il ne faut pas
aussi qu'il y ait un lien entre un ministre et un membre de la commission, il
ne faut pas qu'il y ait un lien entre les membres de la commission et les hauts
fonctionnaires de l'État québécois.
Journaliste : ...ça s'applique,
là, mais comme on... ça implique un élu, est-ce que c'est une situation sur
laquelle, par exemple, la commissaire à l'éthique pourrait se pencher, à
votre... à votre avis?
M. Derraji : Bien, dans quel
sens? Désolé.
Journaliste : Sur les liens
de Mme LeBel avec M. Gallant.
M. Derraji : Non, le code...
le code d'éthique... Il y a d'autres articles qui gèrent le comportement... à l'intérieur
de l'Assemblée, à l'extérieur, mais, par rapport à ce point, non. Mais, encore
une fois, Mme LeBel n'a pas besoin de ça. Encore une fois, il y avait une
erreur dans la nomination. Et, encore une fois, je ne juge pas les compétences
de l'honorable Gallant. Il ne faut pas qu'il y ait un doute. Le doute, il est
là, les conflits d'intérêts sont là. Ça démarre très mal, la commission, et
rajoutez sur ça le refus d'hier.
Journaliste : Mais, par
rapport au refus d'hier, justement, l'argument du gouvernement, c'est de dire :
Bien, il y a déjà une enquête publique qui va avoir lieu, donc... Mais qu'est-ce
que cette enquête-là du Parlement aurait pu apporter d'éclairage nouveau sur ce
dossier-là que la commission d'enquête de M. Gallant n'apportera pas?
M. Derraji : Quelle
excellente question! Permettez-moi de vous le dire, tout est là. La présidente
de l'Assemblée nationale l'a dit clairement, l'enquête que je demande ne peut
pas empêcher l'autre enquête et l'autre enquête de Gallant ne peut pas empêcher
cette enquête. Pourquoi? Pour la simple et unique raison... J'ai retracé trois
envois de lettres de trois P.D.G., on nous a menti ou on a déformé
l'information. Je suis député au Parlement, j'ai un rôle à jouer, c'est
contrôler l'action gouvernementale. Je ne peux pas bien la faire si j'ai de la
mauvaise information. Ils ont envoyé des rapports avec des mauvais critères. Le
dernier, M. Ducharme, lui, il est très intelligent, il a changé complètement
les critères. Il ne nous a pas envoyé ce qu'on devait recevoir. Donc, on nous
envoie de l'information, aux membres de la Commission de l'administration publique,
et on ne fait rien. C'est un outrage au Parlement. Et l'outrage, il y a des
procédures.
C'est comme l'outrage que Mme Guilbault a
fait. Là, on a une enquête qu'on va commencer pour bientôt, mais cet... mais
cet outrage fait par une société d'État, c'est très grave. Est-ce qu'on est
dans une société démocratique ou pas? Est-ce que la société d'État doit jouer
son rôle en envoyant les bons critères et les bons tableaux pour qu'on puisse
faire notre travail? Donc, le fait de ne pas aller jusqu'au bout me donne une
seule conclusion, la CAQ a peur de quelque chose. La CAQ cherche à cacher
quelque chose, parce qu'ils ont peur de mes questions, tout simplement. Parce
que la suite, c'est quoi? Une fois que ça a été démontré par la présidence, que
ces personnes ont commis outrage, la suite... elle est convoquée en commission.
C'est une commission parlementaire. On va leur poser toutes les questions.
Journaliste : Est-ce qu'on
est sûr que l'enquête publique n'enquêtera pas sur ça?
M. Derraji : Non, du tout. Ce
n'est pas dans le mandat, ce n'est pas du tout, du tout, du tout dans le
mandat. Le mandat ne touche pas l'information envoyée aux membres de
l'administration publique. Et c'est là où moi, aujourd'hui, je déplore les
caquistes. Et, sérieux, pour moi, les caquistes sont complices de la tromperie.
Parce que comment, en tant que ministre ou élu de l'Assemblée nationale, tu as
reçu de la mauvaise information, il y a un outrage, il y a de la tromperie et
il y a de la mauvaise information, falsification de documents, et tu votes
contre une enquête? Le fait de voter contre l'enquête, ça veut dire qu'ils sont
dans le même banc des accusés, pour moi, ils ne veulent pas mettre la lumière
sur ce scandale.
Journaliste : Est-ce qu'il
vous reste d'autres leviers parlementaires que vous pourriez exercer pour
avoir... aller au fond des choses dans ce dossier-là?
M. Derraji : Nous avons
presque épuisé tout, et ça m'écoeure, excusez-moi, là, parce que je vois mon travail
en tant que député de l'opposition... Je ne peux pas aller plus que je peux
avec les moyens que j'ai. Nous avons fait une autre intervention hier. Il va y
avoir un autre vote, parce que c'est une procédure très complexe. C'est du
jamais vu au Parlement, juste pour vous dire, même le secrétariat général et
nous, on fouille pour suivre les règles. La procédure pour outrage au Parlement
via une tierce personne est très complexe. Hier, ils ont refusé qu'on se donne
le mandat en tant que parlementaires, dans une commission indépendante à
l'intérieur du Parlement, de faire enquête. C'est un geste très grave de la
part de la CAQ.
Je sais qu'il y a Trump, je sais qu'il y a
une élection fédérale, mais, s'il vous plaît, le Parlement est indépendant,
c'est l'institution qui doit primer. J'ai un rapport de la présidence. Il le
jette à la poubelle. Je ne peux même pas le déchirer. J'ai beaucoup de respect
à qu'il y a dans ce rapport. Et la CAQ hier, y compris Bonnardel, y compris
Guilbault, qui voulaient, qui nous ont dit qu'on nous a trompés, ils ne
voulaient pas lancer l'enquête. Ça, c'est un scandale à l'intérieur d'un autre
scandale. C'est ça que je déplore aujourd'hui.
Journaliste : Est-ce que le
gouvernement envoie le message à ses sociétés d'État qu'on peut commettre...
qu'elles peuvent commettre un outrage au Parlement, et qu'il n'y aura aucune
conséquence?
M. Derraji : Excellente
conclusion. Maintenant, toutes les sociétés d'État peuvent s'attendre à la... à
ce que la CAQ va les protéger. Continuez à envoyer de la mauvaise information,
continuez à envoyer des mauvais rapports, et il y a un bon caquiste qui va vous
sauver et il va voter contre.
Journaliste : Sur ce qui se
passe à la frontière, M. Derraji, hier, le ministre l'Immigration, M. Roberge,
a dit : On ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Qu'est-ce que
vous pensez de cette formulation-là?
M. Derraji : Moi, je pense
que M. Roberge s'est trompé, et c'est une déclaration maladroite. Je comprends
l'enjeu, mais, vous savez, c'est à l'habitude de la CAQ. C'est un ministre de
l'Immigration qui probablement ne sait pas qu'il est ministre de l'Immigration,
dont le bout de sa phrase, au moins, démontrait un peu d'empathie, la misère du
monde, écoutez, c'est un mot que je pense que le ministre a mal choisi. Et je
comprends ce qu'il veut dire.
Ceci étant dit, un problème de fond, il
faut qu'on en parle. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui il n'y a pas une
menace. Et j'espère qu'au gouvernement fédéral on va prendre l'enjeu au sérieux.
Et ce n'est pas au Québec de payer pour les erreurs de Trump. Donc, il y a un
enjeu, il y a un problème. J'espère que l'ensemble des partis fédéraux et le
gouvernement fédéral va trouver les moyens rapidement, avec l'ensemble des
provinces, pour pouvoir trouver une solution à ce phénomène qui risque de
s'aggraver jour après jour.
Journaliste : ...de menaces,
quand même, c'est un terme qui est assez fort... il y a une menace?
M. Derraji : Bien, écoutez,
Trump... Trump, avec ce qu'il fait, va pousser les gens...
Journaliste : ...serait une
menace pour le Québec?
M. Derraji : Bien, écoutez,
le flux migratoire risque de faire une pression sur les services. Et cette
pression des services va nous interpeler, que ce soit au gouvernement fédéral
ou gouvernement provincial. Mais le fait de ne pas démontrer qu'ils prennent ça
au sérieux, bien, écoutez, ça laisse des déclarations qu'on voit, la misère du
monde et des trucs qu'on n'a pas besoin... Je n'ai pas besoin de la ministre,
de dire... de sortir, dire : On n'est pas là pour accueillir la misère du
monde. Je n'ai pas besoin de la ministre, de dire... Il prend le téléphone. Il
appelle Ottawa, trouver des solutions. Parce que les gens vont trouver le moyen
le plus facile.
La frontière, avec les États-Unis, c'est
une frontière qui a été démontrée, depuis plusieurs années, que c'est une
frontière proche. Les gens arrivent. Il y a des ententes entre les États-Unis
et le Canada. Mais il ne peut pas... on ne peut pas croiser les bras et dire qu'il
n'y a pas d'enjeu par rapport à ça.
Journaliste : Vous avez été
très critique des dépenses du gouvernement. Qu'est-ce que vous pensez de la
Coupe des Présidents de la PGA à Montréal? On se rend compte, finalement, qu'il
y a eu moins de touristes de l'extérieur du Québec.
M. Derraji : Écoutez, moi, je
crois toujours que le sport, peu importe le sport, c'est un élément de
développement économique. Il faut tout faire pour maximiser les revenus et le
retour sur investissement. Donc, j'espère que l'argent des Québécois sera
toujours utilisé de la bonne façon pour qu'il y ait toujours des retours.
Journaliste :
So, what should happen with the stock
link inquiry now? Now we're hearing about conflicts of interests, ties of
friendship, closeness. What next?
M. Derraji :
I think the only thing that Mr. Gallant
do, he should recuse himself from the investigation. Day after day, we have so
many information that... We have links with some ministers, and they have links
also inside the members of this commission. So, I think the best thing for Mr.
Gallant is to recuse himself from the investigation.
Journaliste :
How about the investigation itself,
should it close and restart, should it be investigated?
M. Derraji :
I think, we should... The Government
should... Mr. Gallant, first, recuse himself from the investigation, and we
should put the right person in his place and also people that they don't have
any link with the Government and with the SAAQ. So, we need it, and all the
Quebeckers, they are waiting for the conclusion of this commission. It's very
important, we already lost $1 billion.
Journaliste :
Can you explain the problem with their
move yesterday to shut down this other parliamentary investigation?
M. Derraji :
I don't have any word to describe my
feeling yesterday. Why? Because Mr. Bonnardel, Mrs. Guilbault, they said, like
just a few hours after the report from la VG, that they received bad
information. The members of the CAQ, they don't have all the data. That's why I
told them: Listen, we are independent. It's our role, as a member of this
Parliament, to find a solution. And that's why I use this procedure to go... to
have a commission. And for me voting against this report, voting against the
decision of the president, it's unacceptable.
Journaliste :
Mr. Derraji, you say to Minister
Roberge about... what he said to... yesterday afternoon that «on ne peut pas
recevoir toute la misère du monde», talking about people from Haïti, living in
the US, that they may lose their status. So, basically, you're saying that we
reached our capacity. The migratory flow is... would be like a threat to the
province.
M. Derraji :
First, it's very difficult to
understand the Immigration Minister statements. He should show some empathy
about this problem, and also the most important thing, to work on finding
solutions. His role... The first role as a minister is to find solutions. He
knows that we will have a problem with... like with Trump administration, with
immigration. So, it's time to find a solution. But also saying that, you know,
«la misère du monde», I think, it's not a good statement coming from the
Minister of Immigration.
Journaliste :
But now, the Québec Liberal Party is
recognizing at the same level than all the other parties at the National
Assembly that Québec reached its capacity to receive asylum seekers and other
newcomers.
M. Derraji :
Where is Mr. Legault? Where is the
leadership of Mr. Legault? Yes, of course, we...
Journaliste :
...
M. Derraji :
Yes, of course, our capacity... We
don't have this capacity to receive all this people, for sure, but the solution
is we should be coming from the Minister of Immigration and also Mr. Legault.
He should ask the federal government to find solutions, to find why and how
other provinces they can't help Québec.
Journaliste :
...what's your feeling like just with
these... the most recent developments about the deception behind it?
M. Derraji :
I think the government, they don't want
to give us the opportunity to highlight what's happened. And between the SAAQ
and the members of the CAP. So, for me, they don't want us to go like more...
and to understand what's really happened between all the CEOs of the SAAQ and
the members of the CAP, because once we have this commission, it's going to be
public. We will ask all our questions. Why they sent us this data? Why it was
wrong? Why it was red our data and it was green inside the SAAQ and also for
some minister? So, that's why they don't want us to highlight what's happened
during this time.
Journaliste
: Thank you.
M. Derraji : Merci.
(Fin à 9 h 07
)