Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt et une minutes)
M. Leduc : Bonjour, tout
le monde. On parle des styles vestimentaires de nos collègues.
Aujourd'hui, c'est le 1er mai, fête
internationale des travailleurs et travailleuses. Je déposerai tantôt au salon
rouge un projet de loi pour encadrer le droit au télétravail. Ce n'est pas la
première fois qu'on parle de ça à Québec solidaire, mais c'est la première fois
qu'on dépose un projet de loi. Qu'est-ce que ça fait, ça, le droit au
télétravail? C'est arrivé, hein, pendant la pandémie. Ça existait avant, mais ça
s'est massifié, l'utilisation du télétravail, pendant la pandémie. Les gens ont
aimé ça. Il y a des avantages, notamment sur la conciliation travail-famille.
Moins de trafic, moins de transport, un peu plus de confort à la maison. Et par
contre, les mauvaises habitudes de certains patrons sont revenues post-pandémie.
Puis là, bien, le patron décide qu'on n'a plus envie de permettre le
télétravail. Et en ce moment, c'est 100 % l'employeur qui décide s'il y a
du télétravail ou pas. Nous, on pense qu'il y a lieu de rééquilibrer un peu les
choses.
Donc, on n'est pas en train de dire que c'est
l'employé tout seul qui va dire : Je fais 100 % de télétravail. On n'est
pas là du tout. Par contre, il pourrait réclamer, évidemment, lorsque le cas s'applique...
Hein, les chauffeurs d'autobus, les infirmières, il n'y a pas de télétravail,
là, tout le monde le comprend. Mais dans les cas où ça s'applique, il pourrait
réclamer une partie de sa semaine en hybride en télétravail à négocier avec son
employeur. Et s'il y a mésentente, ce qu'on ne souhaite pas, bien sûr, mais s'il
y a mésentente, là, il y a une instance qui s'appelle la CNESST, qui est
équipée pour pouvoir trancher.
Le projet de loi va aussi faire référence
à l'interdiction des logiciels de télésurveillance, parce qu'il y a des
patrons, des cadres qui parfois étaient peut-être un petit peu trop par-dessus
l'épaule d'un employé quand c'était un travail physique au bureau, bien, quand
l'employé est rendu à distance, bien, les logiciels de télésurveillance
permettent cette mauvaise pratique de gestion là. C'est malheureusement quelque
chose qui est en train d'exploser. Il y a eu toutes sortes d'articles, dans les
dernières semaines, à ce niveau-là. Mais on pense qu'on doit tout simplement
interdire le recours aux logiciels de télésurveillance.
Donc, c'est un enjeu féministe aussi, un
enjeu de conciliation travail-famille, un enjeu de santé mentale. Et on pense
que c'est quelque chose qui serait assez simple à ajouter dans notre législation
québécoise. Voilà.
Journaliste : ...
M. Marissal : Je vais juste
faire mon petit bout. Bon, sans grande surprise, je vais vous parler de HMR,
encore une fois, ce matin, l'Hôpital Maisonnevue-Rosemont. Le ministre a envoyé
hier la «top gun» de Santé Québec, Mme Biron, constater l'état des lieux et,
oh, surprise, elle a constaté que l'hôpital est en mauvais état. C'est déjà ça
de pris. Bienvenue dans le club, Mme Biron. De toute façon, rien qu'à voir, on
voit bien que cet hôpital-là est en mauvais état. Il a fallu qu'il arrive une
quasi-catastrophe, mardi soir, pour que là on envoie la cavalerie. Mais, comme
c'est souvent le cas, dans les livres de Lucky Luke et ailleurs, la cavalerie
arrive après la bataille. Mme Biron se présente, après une autre catastrophe à
l'hôpital, nous dit : Ah! bien, on va constater puis on va prendre des
mesures. Les mesures de mitigation puis les mesures d'urgence, elles se
prennent quotidiennement dans cet hôpital-là. On n'avait pas besoin de Mme
Biron pour nous dire que l'hôpital est foutu, ça fait des années qu'on le sait.
Alors, ce n'est pas Mme Biron qui va
décider de lancer les travaux ou non, ce n'est pas dans son mandat. M. Dubé se
cache derrière Mme Biron, c'est honteux. Et M. Dubé nous dit hier : Je ne
peux pas croire qu'ils ne peuvent pas trouver 75 millions. C'est qui, ils?
C'est lui le ministre. Ils sont au gouvernement. Ils l'ont budgété. Il y a des
réserves dans le PQI. Alors, c'est qui, ils? Ça va venir de l'opération du
Saint-Esprit, Mme Biron va financer ça à même ses fonds personnels. C'est
n'importe quoi. C'est le gouvernement qui lance des projets de cette ampleur au
Québec, alors là, il se cache. Et, en plus, ce qui est encore plus inquiétant,
c'est que M. Dubé, M. Legault soufflent le chaud et le froid. Ça fait des mois
que ça dure. M. Dubé dit : Je vais trouver une solution, je vais trouver
une solution. Là, il est en train de réécrire l'histoire dont il sera le héros,
alors qu'il l'a déjà annoncé, l'hôpital, puis il n'est pas capable de le livrer.
Puis, d'un autre côté, M. Legault nous dit : Ah! vous savez, les finances
sont serrées, on a été décoté, puis la CAQ, c'est le parti des régions. Ça
tombe mal, HMR, c'est à Montréal.
Ça fait qu'ils peuvent-tu, au moins,
accorder leurs violons. Puis je pense que M. Dubé devrait aussi se rendre
visiter l'hôpital, peut-être, pour lui rafraîchir la mémoire, même si je pense
qu'il connaît très bien, pas pour nous dire que l'hôpital est en mauvais état,
ça tout le monde le sait. Ça commence à être insultant d'avoir des Santé
Québec, qui débarquent à l'hôpital pour dire : L'hôpital est en mauvais
état. Je trouve ça insultant pour le personnel qui travaille là. Je trouve ça
insultant pour les patients qui subissent ça. Tout le monde le sait, là. Arrivez
en ville, l'hôpital est foutu, il faut le remplacer. C'est la seule chose qu'il
faut faire.
Journaliste : Vous pensez que
la CAQ attend, avant de lancer les travaux, parce que c'est à Montréal. Ça fait
quelques fois que vous dites ça. Vous pensez que c'est parce que la CAQ n'a pas
d'intérêt électoral dans l'Est de Montréal.
M. Marissal : Dans le PQI,
là, il est écrit très clairement, noir sur blanc. Allez voir à 1.4 des crédits
du Plan québécois des infrastructures, il est écrit : «Le gouvernement réserve
14,9 milliards dans le PQI pour les projets majeurs priorisés.» Est-ce que
je comprends que HMR n'est plus un projet majeur priorisé? Parce que l'argent
est réservé, l'histoire des décotes, là, c'est de la bouillie pour les chats.
Quand Standard & Poor's a regardé les finances du Québec, HMR était déjà
là. Ce n'est pas une nouvelle dépense. Ça, là, c'est de l'illusionnisme de M.
Legault et de M. Dubé. La dépense, elle était là. HMR n'est pas apparu sur le
radar la semaine passée. Ça fait 12 ans qu'on sait qu'il faut remplacer
cet hôpital-là.
Journaliste : Quand M.
Legault parle...
M. Marissal : C'est de la
mauvaise gestion. Il n'y a pas de priorisation. Ils y vont, là, selon leurs
humeurs. Et là M. Dubé est en train de demander à d'autres de gratter des fonds
de tiroir pour trouver l'argent pour construire un stationnement. Moi, je ne
peux pas croire, là... M. Dubé, je lui reconnais quelques défauts, puis on ne
s'entend pas tout le temps. Mais je ne peux pas croire que M. Dubé, il est venu
à Montréal en septembre 2023, qui a dit : On a, au moins, 2 milliards
pour commencer la coquille, puis qui ne l'avait pas. Je ne peux pas croire
qu'il a fait ça. Puis, s'il a fait ça, là, c'est de l'incompétence, c'est de l'insouciance,
c'est de la nonchalance. Puis je ne crois pas ça. Je ne crois pas ça. Je pense
qu'il n'est pas capable d'obtenir le feu vert du premier ministre pour lancer
le projet. C'est ça qui arrive.
Journaliste
: Ça fait
quelques semaines que M. Legault, en réponse à vos questions de l'opposition
sur l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui dit qu'il y a 38 projets qu'il faut
faire? Est-ce que vous comprenez, là, cette réponse que l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont est rendu en 39e position? Qu'est-ce que vous
comprenez de ça?
M. Marissal : Ou 40 ou
41.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous comprenez de cette réponse-là?
M. Marissal : Bien, je
comprends que, malgré une réserve de 15 milliards pour les projets majeurs
priorisés, Maisonneuve-Rosemont ne se qualifie pas, ce qui est hallucinant.
Puis moi, ça fait longtemps, là, que je parle de ça, là. Ça fait longtemps. Et
puis moi, j'ai la chance d'avoir un micro, de pouvoir vous parler presque
quotidiennement. Mais là, c'est les médecins, c'est le personnel, là, qui sort.
À chaque fois qu'il y a une pause de 15 minutes, ils vont dehors. Ils
parlent aux journalistes comme jamais, des médecins qui sortent en
disant : On va perdre du monde. Il y a du monde qui vont mourir. Ce que,
moi, je me retiens de dire parce que, comme élus, il faut qu'on fasse attention
de ne pas faire peur au monde. Mais honnêtement, ce n'est pas moi qui fais peur
au monde, c'est cet hôpital-là.
Journaliste
: ...pas ce
qu'on veut.
M. Marissal : Ça passera
tous les jours à Maisonneuve-Rosemont. C'est juste que, mardi, c'était encore
pire parce qu'il y a eu une tempête. Les fenêtres éclatent. On se croirait, là,
dans un film de Stephen King. C'est n'importe quoi. Alors là, je ne sais plus,
là, comment il faut convaincre ce gouvernement-là.
Journaliste
:
M. Marissal, est-ce que HMR n'est pas en train de tirer la CAQ vers le
bas, là? Parce qu'entre autres il y a eu un sondage qui a été publié, là, par
la fondation. 80 %, pas des Montréalais, là, des Québécois disent qu'il
faut le remplacer, HMR. La lettre des médecins, 1 500, dont la Fédération
des médecins spécialistes, tous les partis politiques, est-ce que ça, ça va
être le plomb qui va attirer François Legault dans le fond de l'océan, là?
M. Marissal : Bien,
honnêtement, là, la CAQ, je m'en fous. Je ne travaille pas pour la CAQ, là. Ce
qui me préoccupe, c'est la sécurité du personnel et des patients. C'est d'avoir
des infrastructures hospitalières dignes de ce nom dans un Québec moderne et
riche, où on a des gens qui veulent travailler. L'image que j'avais hier,
c'était le Titanic. Oui, ça va être le Titanic de la CAQ. Mais ce que je
demande à la CAQ, là, c'est de ne pas entraîner toute une population dans son
naufrage.
Journaliste
: Lion
Électrique. Le gouvernement a tiré la plogue sur Lion Électrique. Il n'y aura
pas d'argent réinvesti dans Lion Électrique, mais ça laisse des transporteurs
scolaires orphelins parce qu'on les a amenés à acheter à coup de subventions
des autobus électriques. Et là ils se retrouvent sans fournisseur. Qu'est-ce
qu'on doit faire pour aider ces transporteurs scolaires là à qui on a
dit : Achetez des bus? Ils l'ont fait. Puis là ils se retrouvent le bec à
l'eau.
M. Marissal : Bien, on
doit trouver une filière essentiellement pour permettre au moins à ces bus-là
de rouler. Il doit rester quelques actifs. Il doit y avoir une expertise au
Québec pour qu'on soit capables au moins de faire rouler ces autobus-là. Mais
le problème est beaucoup plus large que ça. On dit souvent qu'une chaîne est
aussi faible que son maillon... est aussi forte que son maillon le plus faible.
La chaîne de toute la filière batterie, elle est très faible. Tous les maillons
sont très faibles et la chaîne est en train de se désagréger. Il y a eu des
deals qui ont été faits, notamment par l'ex-ministre Fitzgibbon, qui sont tous
en train de se désagréger sous nos yeux. Ça a été mal fait. Ça a été fait dans
la précipitation. Eux autres, ils avaient trouvé, là, la meilleure, la
meilleure invention depuis le pain tranché. Ils se sont garrochés là-dedans
sans considération. Puis là, aujourd'hui, on est pris notamment avec un fleuron
qui tombe au combat. Alors, oui, pour les bus qui sont là, je ne peux pas
croire, là, ce n'est pas si complexe. On peut trouver une façon de faire rouler
ces bus-là, mais le fait est qu'à la fin on se retrouve avec une filière
batterie complètement désagrégée.
Journaliste
: Est-ce
que c'est une bonne décision de ne pas avoir injecté 17 millions
américains dans l'entreprise?
M. Marissal : À ce
stade-ci, c'était la seule décision, mais elle est rendue incontournable en
vertu de l'incurie du gouvernement.
Journaliste
: Les
cellulaires à l'école, M. Drainville fait bien de les interdire?
Une voix : ...
M. Leduc : Une
dissidence. Exact. On a mis une dissidence pour la date. On n'est pas d'accord
avec l'empressement de le faire en septembre. Septembre, c'est demain matin. Si
on est pour... On est tous d'accord qu'il faut arriver à l'interdiction. Ça,
c'est un consensus très, très clair, assez rapidement au sein de la commission,
mais on a eu des gros débats sur l'empressement. Parce que, de le faire, les
écoles qui l'ont fait et où ça a réussi, ils ont pris du temps pour le faire.
Ils ont pris un an, deux ans pour jaser avec les parents, jaser avec les
élèves, trouver des manières de l'appliquer. Puis il y a 150 façons d'ailleurs
de l'appliquer. Ils se sont donné le temps de le faire. Ça fait que si on est
pour aller vers l'interdiction, c'était quoi l'affaire de donner quelques mois
de plus? Parler peut-être de la rentrée de janvier 2026, ça aurait pu être un
délai... juste un petit quelques mois de plus, mais plus raisonnable pour
donner du temps aux équipes-écoles, aux directions d'école de l'appliquer. Là,
on nous a dit : Non, non, nous, on est prêts, on y va tout de suite, puis
c'est en septembre que c'est appliqué. Puis, le plan original, c'était que ce
soit annoncé, qu'on dépose notre rapport final fin mai, le 30 mai, puis
que la directive qui était déjà écrite, là, si vous voulez mon avis, soit
annoncée à mi-juin. Mais, la mi-juin puis septembre, là, il ne se passe pas
grand-chose, c'est l'été, là. Il n'y en a plus, d'équipes-écoles.
Journaliste : C'est quoi,
l'enjeu? À quels problèmes ça va donner lieu, vous pensez?
M. Leduc : L'application en
septembre?
Journaliste : Oui.
M. Leduc : Bien, logistiques.
Il faut... Il faut prendre le temps d'en parler aux élèves. Il faut que les
parents soient... soient sensibilisés. Il faut qu'il y a eu des discussions. Il
faut que les professeurs aussi aient le temps d'avoir un peu de formation.
Est-ce qu'il y a des alternatives qui sont mises en place, des cours pour faire
autre chose que regarder son cellulaire? Surtout pour la... Surtout pour le
secondaire, on s'entend. Au primaire, c'est déjà pas mal appliqué, puis il n'y
a pas tant d'élèves que ça au primaire qui ont des cellulaires.
Journaliste : ...dans
certains cas, les élèves, voire les parents soient pris de court puis qu'il y
ait une réaction défavorable?
M. Leduc : Quand on a fait
une tournée d'écoles... on a posé une question dans la salle. Puis on disait,
dans une école où c'était interdit : Qui a triché aujourd'hui? Puis on
demandait la complicité du professeur pour dire qu'il n'y aura pas de
conséquences, là. Qui a triché aujourd'hui? Puis il y a la moitié des élèves
qui levait la main. Ça fait qu'est-ce que, si on met une application trop
rapide sans se donner le temps, on fait juste se magasiner un échec ou en tout
cas une mise en application très laborieuse? Tandis que, si on s'était donné
juste un peu plus de temps, probablement que ça aurait été un... Mais,
regardez, on va...
Journaliste : Les jeunes le
savent déjà, là, ils s'y attendent parce que...
M. Leduc : On le sait. On le
sait. Ça fait que c'est mieux... c'est mieux qu'on l'annonce tout de suite.
C'était ça, le... C'est ça, le compromis qu'on a fait, dans la commission. Si
vous êtes pour l'interdire en septembre, annoncez-le tout de suite puis
n'attendez pas à la mi-juin, laissez une couple... quatre, cinq semaines de
plus aux directions d'école, peut-être que ça va atténuer les craintes qu'on a
que ça déraille en septembre.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a un enjeu de santé publique majeur ou de, tu sais, socialisation,
d'intimidation chez les jeunes? Est-ce que ça ne mérite pas justement qu'on ait
une certaine urgence dans l'application...
M. Leduc : On la sent,
l'urgence. Puis je ne suis pas en train de vous dire qu'on remettait ça aux
calendes grecques dans trois ans, là, je vous parlais peut-être d'un petit
délai supplémentaire. Si on avait remis notre rapport en janvier puis qu'on
avait parlé de septembre, j'aurais... je ne serais même pas en train de vous en
discuter. Je trouvais juste que là, aïe, la rentrée septembre, c'est serré.
Parce que, tu sais, il y a des... Comment ça va s'appliquer? Est-ce que par
exemple c'est des casiers spéciaux? Il y a des... Il y a des écoles qui ont des
pochettes, est-ce que c'est ça? Mais, les pochettes, il faut que tu les
commandes, il faut que tu les achètes, il faut que tu les installes en quelque
part logistiquement dans ton école. Une polyvalente avec des centaines
d'élèves, ce n'est pas la même chose qu'une plus petite école secondaire dans
une région. Ça fait que, tu sais, il y a plein de variabilité qui, je trouve,
échappait un peu à cette directive-là, de : Oui, oui, c'est septembre.
Mais, regardez, là c'est septembre. On souhaite que ça se passe bien. On
contribue à ce que ça se passe bien. On pense que c'est un objectif louable de
société, d'en arriver à l'interdiction. Encore une fois, j'insiste sur le fond,
on est 100 % d'accord. On trouvait juste que la méthode était un petit peu
«rough», puis qu'on aurait probablement eu un résultat plus efficace si on
s'était donné juste quelques mois de supplément.
Journaliste : Le Parti
libéral dit qu'il ne serait pas surpris que M. Legault quitte le navire cet
été. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Leduc : Ça fait une couple
de fois, moi, que je l'entends, cette rumeur-là d'une élection anticipée en
septembre, puis que là, il annoncerait son départ.
Journaliste : ...ce matin dit
qu'il devrait se passer quelque chose cet été. Il ne serait pas surpris que
Legault... M. Legault...
M. Leduc : Bien, il y a
d'autres... Oui. Il y a d'autres rumeurs aussi qu'il ferait comme Doug Ford en
Ontario puis qu'il déclencherait tout de suite une élection. Bien là, rendu là,
c'est des rumeurs. C'est distrayant. C'est drôle à... C'est distrayant.
Journaliste : ...au sérieux?
M. Leduc : Bien,
c'est-à-dire, on se prépare. Le parti fait ses préparations, on révise notre
programme, on commence à parler de plateforme tranquillement avec les membres.
Ça fait que, tu sais, on se prépare. Mais on n'est pas nécessairement en mode
élection septembre.
Journaliste : O.K. Mais quand
même vous vous préparez pour des élections anticipées?
M. Leduc : Bien, les... Non.
Mais, c'est-à-dire, les élections sont en octobre 2026. C'est très, très
bientôt, ça, octobre 2026. Ça fait que le parti est déjà en mode préélectoral,
si vous voulez mon avis, là. On est en train de travailler sur la plateforme,
on est en train de travailler sur le programme. Ça, ce n'est pas... Ça, c'est
assez normal et sain. Après ça, il y a-tu un déclenchement en septembre? On est
au stade de rumeur à ce moment-ci, là. Mais, le but, c'est toujours d'être
prêts, là.
Je ne sais pas si tu veux rajouter quelque
chose.
M. Marissal : Dans tous les
cas, si M. Legault s'en va, je ne pense pas qu'il va le dire d'abord à Marc
Tanguay. Mais à nous non plus d'ailleurs. Alors, on peut... on peut s'amuser,
puis on fait ça comme vous le faites aussi d'ailleurs, là, c'est quelque chose
d'amusant, mais... de divertissant, mais c'est une rumeur parmi bien d'autres.
Journaliste : Vous, M.
Marissal, est-ce vous vous représentez?
M. Marissal : Je n'ai pas
décidé encore. Je n'ai pas décidé encore. On est quand même à 18 mois.
J'ai... Je ne veux pas m'imposer cette pression-là pour le moment.
Journaliste : Juste une
petite... Il y a quand même... Dans toute la réaction actuellement, il y a une
espèce de... je dirais, de retour du balancier un peu par rapport au
télétravail. On l'entend des municipalités, des centres-villes, sur la
vitalité, sur la présence de gens, des commerces de proximité, tout ça. On sent
aussi qu'il y a un certain... une volonté de travail présentiel aussi.
Avez-vous tenu compte de tout ça dans le...
M. Leduc : Oui, bien sûr,
c'est pour ça qu'on n'est pas allés dans un 100 %. C'est pour ça qu'on est
allés dans un mode hybride. On est bien conscients. Puis même que c'est assez
sain d'avoir des rencontres d'équipes physiques de temps en temps pour échanger
des idées. Moi, je me rappellerai toujours, pendant la pandémie, mes attachés
politiques de mon bureau, qui était évidemment fermé comme tous les autres
bureaux qui... tout le monde en télétravail, se faisaient des rencontres... ils
avaient placé des rencontres machine à café, genre un petit 15 minutes de
prévu dans l'agenda pour juste jaser un peu, parce que c'est souvent là que
viennent les idées, les innovations. Aïe! J'ai pensé à ça, qu'est-ce que tu en
penses? Puis là un projet naît ou une collaboration naît. C'est dans
l'informel, parfois, que ça arrive. Bien, pour ça, il faut qu'il y ait un endroit
physique que ça arrive. Ça fait que, moi, c'est tout à fait normal que des
employeurs souhaitent maintenir une certaine vie physique. Après ça, à ce que
ça devienne du 100 % physique puis qu'on refuse obstinément qu'il n'y ait
aucune forme de télétravail, c'est là qu'on trouve que ce n'est pas
nécessairement la meilleure pratique de gestion puis qu'on veut mettre au jeu
cette idée-là de permettre en hybride, encore une fois, une partie de
télétravail.
Journaliste :
If I can start on cell phones, we'll
start there, why do you think September is too soon, considering it's going to
be announced today?
M. Leduc :
A lot of schools have already banned
cell phones in their... in their schools, but the ones that have done it have
taken time to discuss it with the community, with the teachers, the parents,
even the students. They have taken sometimes a year, two years to come to this
result. If we announce right now that it's applied all over the board in Québec
province for September, we feel it a bit rushed and we feel that it might not
lend a smooth way. We would just have needed maybe a little more months. Maybe
winter 2026 would have been sufficient. So, the initial plan was to release our
final report in end of May. We guessed that the directive from the minister,
which is probably already written for a few months now, would have been
announced mid-June. So, mid-June to September, it's not serious. So, this is
why they came with this idea to release a part of the report earlier, to give
some time, four, five weeks added to this delay to apply it for September.
Journaliste :
Do you think students have already
figured out a way around it, like, that they're going to be able...
M. Leduc :
I'm sure they... they don't. We've made
surveys with the students, and it's very interesting as, as old as they get,
they realize they... it should be banned, but, when they are in school, when
they are 14, 15, they don't want to get their cell phone taken away. So, it's
like everyone, as they grow older, realizes that it's a good policy and they
should... it should have been applied when they were young, and they want to
protect their little brothers, their little sisters, but no one wants to be
taken away their cell phone.
Journaliste :
On your bill on work from home,
«télétravail», or hybrid work, what are the «enjeux», the considerations, the
criteria of what you're looking? What's the framework that you're looking to
create here? What are some of the issues with the current model?
M. Leduc :
Actually, as we speak, it's 100% the
decision of the boss whether or not there will be work from home. The boss can
decide it's 100% work from home, and the next morning he can decide : Oh!
Finally, it's 100% work from the office. We think it's not a good policy. It
should be... It should have balance between the worker and the boss. And we are
not suggesting that the worker should decide itself 100% doing work from home,
it should be a balance. So, we are offering a hybrid method. So, the worker
should... when it's applying, of course, for the nurses and bus drivers, it
doesn't apply, obviously, but, when it's the case, the worker can ask for work
from home from a hybrid perspective. And, if it's refused for bad reasons from
the boss, there's the CNESST, which is a public institution that can be the
judge of the situation.
Journaliste :
Finally, I want to ask about Lion
Electric. $17 million US, should this be invested? Where does leave school bus
companies that said, you know : Well, you're supposed to buy this kind of
bus, and all of sudden, well, maybe the rug's pulled out from under them?
M. Marissal :
Yes, that's a mess, that's another mess
from this government and the battery file. So, basically, as far as the busses
that are there, right now, in the parking... I mean, we have to find a way to
make these busses run. It's not that complicated, I guess. It's not rocket
science. Just find the parts and the mechanics. Some of them must be available
at Lion Électrique. So, that part is not... it's not the tricky part. The
tricky part is : How come in this world that we have messed in this file
with botched deals from this government and here we are with another piece of
the puzzle falling down? It's another mess from la CAQ. Thank you.
(Fin à 8 h 42)