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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 1 mai 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt et une minutes)

M. Leduc : Bonjour, tout le monde. On parle des styles vestimentaires de nos collègues.

Aujourd'hui, c'est le 1er mai, fête internationale des travailleurs et travailleuses. Je déposerai tantôt au salon rouge un projet de loi pour encadrer le droit au télétravail. Ce n'est pas la première fois qu'on parle de ça à Québec solidaire, mais c'est la première fois qu'on dépose un projet de loi. Qu'est-ce que ça fait, ça, le droit au télétravail? C'est arrivé, hein, pendant la pandémie. Ça existait avant, mais ça s'est massifié, l'utilisation du télétravail, pendant la pandémie. Les gens ont aimé ça. Il y a des avantages, notamment sur la conciliation travail-famille. Moins de trafic, moins de transport, un peu plus de confort à la maison. Et par contre, les mauvaises habitudes de certains patrons sont revenues post-pandémie. Puis là, bien, le patron décide qu'on n'a plus envie de permettre le télétravail. Et en ce moment, c'est 100 % l'employeur qui décide s'il y a du télétravail ou pas. Nous, on pense qu'il y a lieu de rééquilibrer un peu les choses.

Donc, on n'est pas en train de dire que c'est l'employé tout seul qui va dire : Je fais 100 % de télétravail. On n'est pas là du tout. Par contre, il pourrait réclamer, évidemment, lorsque le cas s'applique... Hein, les chauffeurs d'autobus, les infirmières, il n'y a pas de télétravail, là, tout le monde le comprend. Mais dans les cas où ça s'applique, il pourrait réclamer une partie de sa semaine en hybride en télétravail à négocier avec son employeur. Et s'il y a mésentente, ce qu'on ne souhaite pas, bien sûr, mais s'il y a mésentente, là, il y a une instance qui s'appelle la CNESST, qui est équipée pour pouvoir trancher.

Le projet de loi va aussi faire référence à l'interdiction des logiciels de télésurveillance, parce qu'il y a des patrons, des cadres qui parfois étaient peut-être un petit peu trop par-dessus l'épaule d'un employé quand c'était un travail physique au bureau, bien, quand l'employé est rendu à distance, bien, les logiciels de télésurveillance permettent cette mauvaise pratique de gestion là. C'est malheureusement quelque chose qui est en train d'exploser. Il y a eu toutes sortes d'articles, dans les dernières semaines, à ce niveau-là. Mais on pense qu'on doit tout simplement interdire le recours aux logiciels de télésurveillance.

Donc, c'est un enjeu féministe aussi, un enjeu de conciliation travail-famille, un enjeu de santé mentale. Et on pense que c'est quelque chose qui serait assez simple à ajouter dans notre législation québécoise. Voilà.

Journaliste : ...

M. Marissal : Je vais juste faire mon petit bout. Bon, sans grande surprise, je vais vous parler de HMR, encore une fois, ce matin, l'Hôpital Maisonnevue-Rosemont. Le ministre a envoyé hier la «top gun» de Santé Québec, Mme Biron, constater l'état des lieux et, oh, surprise, elle a constaté que l'hôpital est en mauvais état. C'est déjà ça de pris. Bienvenue dans le club, Mme Biron. De toute façon, rien qu'à voir, on voit bien que cet hôpital-là est en mauvais état. Il a fallu qu'il arrive une quasi-catastrophe, mardi soir, pour que là on envoie la cavalerie. Mais, comme c'est souvent le cas, dans les livres de Lucky Luke et ailleurs, la cavalerie arrive après la bataille. Mme Biron se présente, après une autre catastrophe à l'hôpital, nous dit : Ah! bien, on va constater puis on va prendre des mesures. Les mesures de mitigation puis les mesures d'urgence, elles se prennent quotidiennement dans cet hôpital-là. On n'avait pas besoin de Mme Biron pour nous dire que l'hôpital est foutu, ça fait des années qu'on le sait.

Alors, ce n'est pas Mme Biron qui va décider de lancer les travaux ou non, ce n'est pas dans son mandat. M. Dubé se cache derrière Mme Biron, c'est honteux. Et M. Dubé nous dit hier : Je ne peux pas croire qu'ils ne peuvent pas trouver 75 millions. C'est qui, ils? C'est lui le ministre. Ils sont au gouvernement. Ils l'ont budgété. Il y a des réserves dans le PQI. Alors, c'est qui, ils? Ça va venir de l'opération du Saint-Esprit, Mme Biron va financer ça à même ses fonds personnels. C'est n'importe quoi. C'est le gouvernement qui lance des projets de cette ampleur au Québec, alors là, il se cache. Et, en plus, ce qui est encore plus inquiétant, c'est que M. Dubé, M. Legault soufflent le chaud et le froid. Ça fait des mois que ça dure. M. Dubé dit : Je vais trouver une solution, je vais trouver une solution. Là, il est en train de réécrire l'histoire dont il sera le héros, alors qu'il l'a déjà annoncé, l'hôpital, puis il n'est pas capable de le livrer. Puis, d'un autre côté, M. Legault nous dit : Ah! vous savez, les finances sont serrées, on a été décoté, puis la CAQ, c'est le parti des régions. Ça tombe mal, HMR, c'est à Montréal.

Ça fait qu'ils peuvent-tu, au moins, accorder leurs violons. Puis je pense que M. Dubé devrait aussi se rendre visiter l'hôpital, peut-être, pour lui rafraîchir la mémoire, même si je pense qu'il connaît très bien, pas pour nous dire que l'hôpital est en mauvais état, ça tout le monde le sait. Ça commence à être insultant d'avoir des Santé Québec, qui débarquent à l'hôpital pour dire : L'hôpital est en mauvais état. Je trouve ça insultant pour le personnel qui travaille là. Je trouve ça insultant pour les patients qui subissent ça. Tout le monde le sait, là. Arrivez en ville, l'hôpital est foutu, il faut le remplacer. C'est la seule chose qu'il faut faire.

Journaliste : Vous pensez que la CAQ attend, avant de lancer les travaux, parce que c'est à Montréal. Ça fait quelques fois que vous dites ça. Vous pensez que c'est parce que la CAQ n'a pas d'intérêt électoral dans l'Est de Montréal.

M. Marissal : Dans le PQI, là, il est écrit très clairement, noir sur blanc. Allez voir à 1.4 des crédits du Plan québécois des infrastructures, il est écrit : «Le gouvernement réserve 14,9 milliards dans le PQI pour les projets majeurs priorisés.» Est-ce que je comprends que HMR n'est plus un projet majeur priorisé? Parce que l'argent est réservé, l'histoire des décotes, là, c'est de la bouillie pour les chats. Quand Standard & Poor's a regardé les finances du Québec, HMR était déjà là. Ce n'est pas une nouvelle dépense. Ça, là, c'est de l'illusionnisme de M. Legault et de M. Dubé. La dépense, elle était là. HMR n'est pas apparu sur le radar la semaine passée. Ça fait 12 ans qu'on sait qu'il faut remplacer cet hôpital-là.

Journaliste : Quand M. Legault parle...

M. Marissal : C'est de la mauvaise gestion. Il n'y a pas de priorisation. Ils y vont, là, selon leurs humeurs. Et là M. Dubé est en train de demander à d'autres de gratter des fonds de tiroir pour trouver l'argent pour construire un stationnement. Moi, je ne peux pas croire, là... M. Dubé, je lui reconnais quelques défauts, puis on ne s'entend pas tout le temps. Mais je ne peux pas croire que M. Dubé, il est venu à Montréal en septembre 2023, qui a dit : On a, au moins, 2 milliards pour commencer la coquille, puis qui ne l'avait pas. Je ne peux pas croire qu'il a fait ça. Puis, s'il a fait ça, là, c'est de l'incompétence, c'est de l'insouciance, c'est de la nonchalance. Puis je ne crois pas ça. Je ne crois pas ça. Je pense qu'il n'est pas capable d'obtenir le feu vert du premier ministre pour lancer le projet. C'est ça qui arrive.

Journaliste : Ça fait quelques semaines que M. Legault, en réponse à vos questions de l'opposition sur l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui dit qu'il y a 38 projets qu'il faut faire? Est-ce que vous comprenez, là, cette réponse que l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont est rendu en 39e position? Qu'est-ce que vous comprenez de ça?

M. Marissal : Ou 40 ou 41.

Journaliste : Qu'est-ce que vous comprenez de cette réponse-là?

M. Marissal : Bien, je comprends que, malgré une réserve de 15 milliards pour les projets majeurs priorisés, Maisonneuve-Rosemont ne se qualifie pas, ce qui est hallucinant. Puis moi, ça fait longtemps, là, que je parle de ça, là. Ça fait longtemps. Et puis moi, j'ai la chance d'avoir un micro, de pouvoir vous parler presque quotidiennement. Mais là, c'est les médecins, c'est le personnel, là, qui sort. À chaque fois qu'il y a une pause de 15 minutes, ils vont dehors. Ils parlent aux journalistes comme jamais, des médecins qui sortent en disant : On va perdre du monde. Il y a du monde qui vont mourir. Ce que, moi, je me retiens de dire parce que, comme élus, il faut qu'on fasse attention de ne pas faire peur au monde. Mais honnêtement, ce n'est pas moi qui fais peur au monde, c'est cet hôpital-là.

Journaliste : ...pas ce qu'on veut.

M. Marissal : Ça passera tous les jours à Maisonneuve-Rosemont. C'est juste que, mardi, c'était encore pire parce qu'il y a eu une tempête. Les fenêtres éclatent. On se croirait, là, dans un film de Stephen King. C'est n'importe quoi. Alors là, je ne sais plus, là, comment il faut convaincre ce gouvernement-là.

Journaliste : M. Marissal, est-ce que HMR n'est pas en train de tirer la CAQ vers le bas, là? Parce qu'entre autres il y a eu un sondage qui a été publié, là, par la fondation. 80 %, pas des Montréalais, là, des Québécois disent qu'il faut le remplacer, HMR. La lettre des médecins, 1 500, dont la Fédération des médecins spécialistes, tous les partis politiques, est-ce que ça, ça va être le plomb qui va attirer François Legault dans le fond de l'océan, là?

M. Marissal : Bien, honnêtement, là, la CAQ, je m'en fous. Je ne travaille pas pour la CAQ, là. Ce qui me préoccupe, c'est la sécurité du personnel et des patients. C'est d'avoir des infrastructures hospitalières dignes de ce nom dans un Québec moderne et riche, où on a des gens qui veulent travailler. L'image que j'avais hier, c'était le Titanic. Oui, ça va être le Titanic de la CAQ. Mais ce que je demande à la CAQ, là, c'est de ne pas entraîner toute une population dans son naufrage.

Journaliste : Lion Électrique. Le gouvernement a tiré la plogue sur Lion Électrique. Il n'y aura pas d'argent réinvesti dans Lion Électrique, mais ça laisse des transporteurs scolaires orphelins parce qu'on les a amenés à acheter à coup de subventions des autobus électriques. Et là ils se retrouvent sans fournisseur. Qu'est-ce qu'on doit faire pour aider ces transporteurs scolaires là à qui on a dit : Achetez des bus? Ils l'ont fait. Puis là ils se retrouvent le bec à l'eau.

M. Marissal : Bien, on doit trouver une filière essentiellement pour permettre au moins à ces bus-là de rouler. Il doit rester quelques actifs. Il doit y avoir une expertise au Québec pour qu'on soit capables au moins de faire rouler ces autobus-là. Mais le problème est beaucoup plus large que ça. On dit souvent qu'une chaîne est aussi faible que son maillon... est aussi forte que son maillon le plus faible. La chaîne de toute la filière batterie, elle est très faible. Tous les maillons sont très faibles et la chaîne est en train de se désagréger. Il y a eu des deals qui ont été faits, notamment par l'ex-ministre Fitzgibbon, qui sont tous en train de se désagréger sous nos yeux. Ça a été mal fait. Ça a été fait dans la précipitation. Eux autres, ils avaient trouvé, là, la meilleure, la meilleure invention depuis le pain tranché. Ils se sont garrochés là-dedans sans considération. Puis là, aujourd'hui, on est pris notamment avec un fleuron qui tombe au combat. Alors, oui, pour les bus qui sont là, je ne peux pas croire, là, ce n'est pas si complexe. On peut trouver une façon de faire rouler ces bus-là, mais le fait est qu'à la fin on se retrouve avec une filière batterie complètement désagrégée.

Journaliste : Est-ce que c'est une bonne décision de ne pas avoir injecté 17 millions américains dans l'entreprise?

M. Marissal : À ce stade-ci, c'était la seule décision, mais elle est rendue incontournable en vertu de l'incurie du gouvernement.

Journaliste : Les cellulaires à l'école, M. Drainville fait bien de les interdire?

Une voix : ...

M. Leduc : Une dissidence. Exact. On a mis une dissidence pour la date. On n'est pas d'accord avec l'empressement de le faire en septembre. Septembre, c'est demain matin. Si on est pour... On est tous d'accord qu'il faut arriver à l'interdiction. Ça, c'est un consensus très, très clair, assez rapidement au sein de la commission, mais on a eu des gros débats sur l'empressement. Parce que, de le faire, les écoles qui l'ont fait et où ça a réussi, ils ont pris du temps pour le faire. Ils ont pris un an, deux ans pour jaser avec les parents, jaser avec les élèves, trouver des manières de l'appliquer. Puis il y a 150 façons d'ailleurs de l'appliquer. Ils se sont donné le temps de le faire. Ça fait que si on est pour aller vers l'interdiction, c'était quoi l'affaire de donner quelques mois de plus? Parler peut-être de la rentrée de janvier 2026, ça aurait pu être un délai... juste un petit quelques mois de plus, mais plus raisonnable pour donner du temps aux équipes-écoles, aux directions d'école de l'appliquer. Là, on nous a dit : Non, non, nous, on est prêts, on y va tout de suite, puis c'est en septembre que c'est appliqué. Puis, le plan original, c'était que ce soit annoncé, qu'on dépose notre rapport final fin mai, le 30 mai, puis que la directive qui était déjà écrite, là, si vous voulez mon avis, soit annoncée à mi-juin. Mais, la mi-juin puis septembre, là, il ne se passe pas grand-chose, c'est l'été, là. Il n'y en a plus, d'équipes-écoles.

Journaliste : C'est quoi, l'enjeu? À quels problèmes ça va donner lieu, vous pensez?

M. Leduc : L'application en septembre?

Journaliste : Oui.

M. Leduc : Bien, logistiques. Il faut... Il faut prendre le temps d'en parler aux élèves. Il faut que les parents soient... soient sensibilisés. Il faut qu'il y a eu des discussions. Il faut que les professeurs aussi aient le temps d'avoir un peu de formation. Est-ce qu'il y a des alternatives qui sont mises en place, des cours pour faire autre chose que regarder son cellulaire? Surtout pour la... Surtout pour le secondaire, on s'entend. Au primaire, c'est déjà pas mal appliqué, puis il n'y a pas tant d'élèves que ça au primaire qui ont des cellulaires.

Journaliste : ...dans certains cas, les élèves, voire les parents soient pris de court puis qu'il y ait une réaction défavorable?

M. Leduc : Quand on a fait une tournée d'écoles... on a posé une question dans la salle. Puis on disait, dans une école où c'était interdit : Qui a triché aujourd'hui? Puis on demandait la complicité du professeur pour dire qu'il n'y aura pas de conséquences, là. Qui a triché aujourd'hui? Puis il y a la moitié des élèves qui levait la main. Ça fait qu'est-ce que, si on met une application trop rapide sans se donner le temps, on fait juste se magasiner un échec ou en tout cas une mise en application très laborieuse? Tandis que, si on s'était donné juste un peu plus de temps, probablement que ça aurait été un... Mais, regardez, on va...

Journaliste : Les jeunes le savent déjà, là, ils s'y attendent parce que...

M. Leduc : On le sait. On le sait. Ça fait que c'est mieux... c'est mieux qu'on l'annonce tout de suite. C'était ça, le... C'est ça, le compromis qu'on a fait, dans la commission. Si vous êtes pour l'interdire en septembre, annoncez-le tout de suite puis n'attendez pas à la mi-juin, laissez une couple... quatre, cinq semaines de plus aux directions d'école, peut-être que ça va atténuer les craintes qu'on a que ça déraille en septembre.

Journaliste : Est-ce qu'il y a un enjeu de santé publique majeur ou de, tu sais, socialisation, d'intimidation chez les jeunes? Est-ce que ça ne mérite pas justement qu'on ait une certaine urgence dans l'application...

M. Leduc : On la sent, l'urgence. Puis je ne suis pas en train de vous dire qu'on remettait ça aux calendes grecques dans trois ans, là, je vous parlais peut-être d'un petit délai supplémentaire. Si on avait remis notre rapport en janvier puis qu'on avait parlé de septembre, j'aurais... je ne serais même pas en train de vous en discuter. Je trouvais juste que là, aïe, la rentrée septembre, c'est serré. Parce que, tu sais, il y a des... Comment ça va s'appliquer? Est-ce que par exemple c'est des casiers spéciaux? Il y a des... Il y a des écoles qui ont des pochettes, est-ce que c'est ça? Mais, les pochettes, il faut que tu les commandes, il faut que tu les achètes, il faut que tu les installes en quelque part logistiquement dans ton école. Une polyvalente avec des centaines d'élèves, ce n'est pas la même chose qu'une plus petite école secondaire dans une région. Ça fait que, tu sais, il y a plein de variabilité qui, je trouve, échappait un peu à cette directive-là, de : Oui, oui, c'est septembre. Mais, regardez, là c'est septembre. On souhaite que ça se passe bien. On contribue à ce que ça se passe bien. On pense que c'est un objectif louable de société, d'en arriver à l'interdiction. Encore une fois, j'insiste sur le fond, on est 100 % d'accord. On trouvait juste que la méthode était un petit peu «rough», puis qu'on aurait probablement eu un résultat plus efficace si on s'était donné juste quelques mois de supplément.

Journaliste : Le Parti libéral dit qu'il ne serait pas surpris que M. Legault quitte le navire cet été. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Leduc : Ça fait une couple de fois, moi, que je l'entends, cette rumeur-là d'une élection anticipée en septembre, puis que là, il annoncerait son départ.

Journaliste : ...ce matin dit qu'il devrait se passer quelque chose cet été. Il ne serait pas surpris que Legault... M. Legault...

M. Leduc : Bien, il y a d'autres... Oui. Il y a d'autres rumeurs aussi qu'il ferait comme Doug Ford en Ontario puis qu'il déclencherait tout de suite une élection. Bien là, rendu là, c'est des rumeurs. C'est distrayant. C'est drôle à... C'est distrayant.

Journaliste : ...au sérieux?

M. Leduc : Bien, c'est-à-dire, on se prépare. Le parti fait ses préparations, on révise notre programme, on commence à parler de plateforme tranquillement avec les membres. Ça fait que, tu sais, on se prépare. Mais on n'est pas nécessairement en mode élection septembre.

Journaliste : O.K. Mais quand même vous vous préparez pour des élections anticipées?

M. Leduc : Bien, les... Non. Mais, c'est-à-dire, les élections sont en octobre 2026. C'est très, très bientôt, ça, octobre 2026. Ça fait que le parti est déjà en mode préélectoral, si vous voulez mon avis, là. On est en train de travailler sur la plateforme, on est en train de travailler sur le programme. Ça, ce n'est pas... Ça, c'est assez normal et sain. Après ça, il y a-tu un déclenchement en septembre? On est au stade de rumeur à ce moment-ci, là. Mais, le but, c'est toujours d'être prêts, là.

Je ne sais pas si tu veux rajouter quelque chose.

M. Marissal : Dans tous les cas, si M. Legault s'en va, je ne pense pas qu'il va le dire d'abord à Marc Tanguay. Mais à nous non plus d'ailleurs. Alors, on peut... on peut s'amuser, puis on fait ça comme vous le faites aussi d'ailleurs, là, c'est quelque chose d'amusant, mais... de divertissant, mais c'est une rumeur parmi bien d'autres.

Journaliste : Vous, M. Marissal, est-ce vous vous représentez?

M. Marissal : Je n'ai pas décidé encore. Je n'ai pas décidé encore. On est quand même à 18 mois. J'ai... Je ne veux pas m'imposer cette pression-là pour le moment.

Journaliste : Juste une petite... Il y a quand même... Dans toute la réaction actuellement, il y a une espèce de... je dirais, de retour du balancier un peu par rapport au télétravail. On l'entend des municipalités, des centres-villes, sur la vitalité, sur la présence de gens, des commerces de proximité, tout ça. On sent aussi qu'il y a un certain... une volonté de travail présentiel aussi. Avez-vous tenu compte de tout ça dans le...

M. Leduc : Oui, bien sûr, c'est pour ça qu'on n'est pas allés dans un 100 %. C'est pour ça qu'on est allés dans un mode hybride. On est bien conscients. Puis même que c'est assez sain d'avoir des rencontres d'équipes physiques de temps en temps pour échanger des idées. Moi, je me rappellerai toujours, pendant la pandémie, mes attachés politiques de mon bureau, qui était évidemment fermé comme tous les autres bureaux qui... tout le monde en télétravail, se faisaient des rencontres... ils avaient placé des rencontres machine à café, genre un petit 15 minutes de prévu dans l'agenda pour juste jaser un peu, parce que c'est souvent là que viennent les idées, les innovations. Aïe! J'ai pensé à ça, qu'est-ce que tu en penses? Puis là un projet naît ou une collaboration naît. C'est dans l'informel, parfois, que ça arrive. Bien, pour ça, il faut qu'il y ait un endroit physique que ça arrive. Ça fait que, moi, c'est tout à fait normal que des employeurs souhaitent maintenir une certaine vie physique. Après ça, à ce que ça devienne du 100 % physique puis qu'on refuse obstinément qu'il n'y ait aucune forme de télétravail, c'est là qu'on trouve que ce n'est pas nécessairement la meilleure pratique de gestion puis qu'on veut mettre au jeu cette idée-là de permettre en hybride, encore une fois, une partie de télétravail.

Journaliste : If I can start on cell phones, we'll start there, why do you think September is too soon, considering it's going to be announced today?

M. Leduc : A lot of schools have already banned cell phones in their... in their schools, but the ones that have done it have taken time to discuss it with the community, with the teachers, the parents, even the students. They have taken sometimes a year, two years to come to this result. If we announce right now that it's applied all over the board in Québec province for September, we feel it a bit rushed and we feel that it might not lend a smooth way. We would just have needed maybe a little more months. Maybe winter 2026 would have been sufficient. So, the initial plan was to release our final report in end of May. We guessed that the directive from the minister, which is probably already written for a few months now, would have been announced mid-June. So, mid-June to September, it's not serious. So, this is why they came with this idea to release a part of the report earlier, to give some time, four, five weeks added to this delay to apply it for September.

Journaliste : Do you think students have already figured out a way around it, like, that they're going to be able...

M. Leduc : I'm sure they... they don't. We've made surveys with the students, and it's very interesting as, as old as they get, they realize they... it should be banned, but, when they are in school, when they are 14, 15, they don't want to get their cell phone taken away. So, it's like everyone, as they grow older, realizes that it's a good policy and they should... it should have been applied when they were young, and they want to protect their little brothers, their little sisters, but no one wants to be taken away their cell phone.

Journaliste : On your bill on work from home, «télétravail», or hybrid work, what are the «enjeux», the considerations, the criteria of what you're looking? What's the framework that you're looking to create here? What are some of the issues with the current model?

M. Leduc : Actually, as we speak, it's 100% the decision of the boss whether or not there will be work from home. The boss can decide it's 100% work from home, and the next morning he can decide : Oh! Finally, it's 100% work from the office. We think it's not a good policy. It should be... It should have balance between the worker and the boss. And we are not suggesting that the worker should decide itself 100% doing work from home, it should be a balance. So, we are offering a hybrid method. So, the worker should... when it's applying, of course, for the nurses and bus drivers, it doesn't apply, obviously, but, when it's the case, the worker can ask for work from home from a hybrid perspective. And, if it's refused for bad reasons from the boss, there's the CNESST, which is a public institution that can be the judge of the situation.

Journaliste : Finally, I want to ask about Lion Electric. $17 million US, should this be invested? Where does leave school bus companies that said, you know : Well, you're supposed to buy this kind of bus, and all of sudden, well, maybe the rug's pulled out from under them?

M. Marissal : Yes, that's a mess, that's another mess from this government and the battery file. So, basically, as far as the busses that are there, right now, in the parking... I mean, we have to find a way to make these busses run. It's not that complicated, I guess. It's not rocket science. Just find the parts and the mechanics. Some of them must be available at Lion Électrique. So, that part is not... it's not the tricky part. The tricky part is : How come in this world that we have messed in this file with botched deals from this government and here we are with another piece of the puzzle falling down? It's another mess from la CAQ. Thank you.

(Fin à 8 h 42)

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