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(Dix heures trente-deux minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Bonjour,
tout le monde. Alors, ce matin, bon, vous avez vu le dossier de l'hôpital HMR
qui occupe beaucoup d'espace. Je vous invite à suivre les crédits aujourd'hui
parce que se pose toujours la question : S'il y a une enveloppe de 15 milliards,
l'enveloppe centrale pour des projets majeurs de 1 milliard et plus, deux
choses l'une, soit le gouvernement nous dit : Ces sommes-là sont déjà
engagées, il n'en reste plus pour HMR, dans quel cas, il a un devoir de
transparence de nous dire où se sont envolées ces sommes-là, ou ces sommes ne
sont pas engagées et, dans quels cas : Pourquoi ne déboursons pas... ne
pas débourser les milliards pour le projet au complet dans HMR, étant donné que
c'est le dossier le plus urgent, l'hôpital le plus vétuste et l'endroit où
est-ce qui a le plus de besoins de la population? Mais c'est un ou c'est l'autre,
le gouvernement ne pourra pas se cacher très longtemps et va devoir faire
montre de transparence dans ce dossier-là. On ne lâchera pas le morceau, vous vous
en doutez.
Je vais vous dire un mot sur ce qui se
passe en Alberta. Danielle Smith se dirige vers un référendum et va laisser à
la population d'en faire un sur l'indépendance. On sait que le Québec a un long
historique de revendication de son indépendance portée par mon parti, mais qui
a été un peu, dans les dernières années, en concurrence... mis en concurrence
avec l'autonomisme. C'est la doctrine de François Legault, c'est la doctrine d'Éric
Duhaime. Quel geste frappant que de voir Danielle Smith en faire plus en
matière d'autonomisme et de défense de sa propre province, de son propre
Parlement, que de François Legault au cours de son mandat en entier?
Journaliste : ...
M. St-Pierre Plamondon : Attendez
une minute. Non, mais je vais vous en donner. N'ayez pas peur, je vais être
généreux, je vais être généreux. Donc, que ce soit la CAQ ou Éric Duhaime, les
deux ont le même discours méprisant envers la défense des intérêts du Québec,
méprisant envers le processus référendaire : Les vieilles chicanes, ça ne
sert à rien, on va faire des gros gains dans le Canada. C'est un peu malaisant
de voir une autre province... Puis je sais qu'on n'a pas les mêmes sujets puis
on n'a pas les mêmes positions, là, entre l'Alberta et le Québec, mais ça
demeure une première ministre qui décide de s'adresser directement au
gouvernement du Canada, en disant : Vous ne respectez pas notre
démocratie, vous ne respectez pas nos choix financiers puis nos priorités. Puis
votre abus de pouvoir, je vais y répondre par des gestes concrets et non pas
des petites tapes sur le coin de la table.
Donc, je le souligne et je souligne
également que tout narratif médiatique respectueusement soumis, chers
collègues, tout le narratif médiatique du regain de l'aide du sentiment national
canadien, qu'on a présenté ça comme une nouvelle sur la base d'un sondage où
est-ce que l'indépendance du Québec avait chuté, je vous soumets très gentiment
et respectueusement que. Lorsque ça remonte aussi, il faudrait le rapporter
parce que sinon c'est un peu déséquilibré. Donc, le dernier sondage Léger, on
est à 40 % d'appui à l'indépendance. Donc, lorsqu'on nous dit que c'est un
vieux sujet et qu'on n'a jamais vu un tel élan d'unité canadienne, est-ce qu'on
est dans le narratif, celui des lettres ouvertes de Jean Chrétien puis celui de
Jean Charest, ou est-ce qu'on est dans l'information? Moi, je vous soumets que
l'information la plus récente et la plus précise, c'est l'indépendance du
Québec à 40 %, c'est la hausse de l'indépendance en Alberta pour d'autres
sujets, certes, mais sur la base du même principe l'autodétermination d'un
Parlement qui est tanné des abus de pouvoir d'un autre Parlement qui, en plus,
vient piger dans notre poche en échange de presque aucun service. Donc, je vous
le soumets. Si vous voulez le rapporter, c'est là, c'est dans le dernier
sondage Léger.
Journaliste
: Est-ce
que je peux vous poser ma question? Êtes-vous un peu jaloux de ce qui se passe
en Alberta?
M. St-Pierre Plamondon :
Bien non, parce que nous, c'est ce qu'on fait. On incarne beaucoup plus que
l'attentisme et le pessimisme caquiste. Donc, simplement, force est de
constater que le discours d'unité canadienne qu'on nous sert, dans la réalité,
c'est d'autres choses. Ce sont d'autres provinces canadiennes dont les enjeux
de survie linguistique et culturelle ne sont pas en jeu, mais qui constatent
quand même assez d'abus de pouvoir de la part du fédéral pour aller jusqu'à
considérer un référendum sur leur propre indépendance. Donc, il faut juste
prendre acte des faits et prendre acte du fait que le soutien au Québec pour
l'autodétermination du Québec comme peuple libre, il est élevé. Et donc il faut
en prendre et en laisser quand on essaie de nous... vraiment de nous rentrer
dans...
Journaliste
: Est-ce
que le test de Mme Smith pourrait servir la cause souverainiste ici?
M. St-Pierre Plamondon :
Je pense que ça rend inopérants les discours méprisants envers la cause de René
Lévesque et de Jacques Parizeau qui est de consulter le peuple sur son meilleur
intérêt. Parce que nous, quand on met de l'avant que c'est correct de poser une
question aux Québécois, vous ne trouvez pas qu'on devrait décider par
nous-mêmes au lieu de se faire prendre la moitié de nos impôts par un
gouvernement qui ne nous représente pas et qui souvent nous méprise, la
réplique souvent de plusieurs faiseurs d'opinions, ce n'est pas tant les
journalistes qu'un certain commentariat. C'est de dire encore les mêmes
vieilles... les mêmes vieilles affaires, une espèce de mépris. Et là il y a une
autre province qui n'a pas ces enjeux d'existence linguistique et culturelle,
mais qui considère quand même que le fédéral est complètement en dehors de ce
que devrait être la Constitution du Canada.
Journaliste
:
...préciser. Vous appuyez donc l'initiative de l'Alberta de faire un référendum
sur la souveraineté.
M. St-Pierre Plamondon :
Ah! bien sûr, peu importe le référendum qu'ils feront, là, parce qu'évidemment
c'est en construction. Mais je suis totalement en accord avec des provinces qui
se tiennent, qui sont loyales envers leur propre Parlement, qui sont capables
de créer un rapport de force. Et c'est ça le mot clé, rapport de force, parce
qu'ici, au Québec, on vient de passer un sept ans déprimant, où on n'a créé
aucun rapport de force et on n'a obtenu aucune des demandes qu'on nous avait
vendues à l'arrivée au pouvoir de la CAQ. Donc, tant mieux si d'autres
provinces sont capables de se tenir debout devant le fédéral et si d'autres
provinces, peu importent nos divergences de point de vue avec ces provinces-là,
sont capables de respecter leur peuple en disant : Moi, je vous sers, puis
je vais vous poser des questions, puis vous me direz ce que vous en pensez.
Journaliste
: Mais on
n'est pas rendus là, M. Plamondon, par rapport à l'unité canadienne. Moi,
ma question, c'est...
M. St-Pierre Plamondon :
À l'indépendance du Québec.
Journaliste
: À
l'indépendance du Québec, pardon. N'empêche que lors des dernières élections,
les Québécois ont envoyé plus de 40 élus libéraux siéger ou siéger à
nouveau à Ottawa. Ce n'est pas le Bloc, là, qui a tiré son épingle du jeu dans
tout ça, pour être bien honnête. Donc, ce n'est pas un message clair qu'en ce
moment, je veux dire, c'est l'unité canadienne qui domine au Québec plutôt que
l'indépendance.
M. St-Pierre Plamondon :
Bien, laissez-moi vous poser la question, est-ce qu'il n'y a pas un biais dans
votre question? Parce qu'on nous a répété tout le long de la campagne que
c'était l'unité qui...
Journaliste
: ...je
vous donne des résultats électoraux, là.
M. St-Pierre Plamondon :
Bien, c'est-à-dire que ça penche toujours du côté de l'unité canadienne. Puis
moi, je vous dis, on a répété justement pendant toute la campagne le narratif
d'information, c'était l'unité canadienne est à son plus fort puis
l'indépendance du Québec est à son plus faible. Moi, ce que je vous dis, c'est
que quand le sondage suivant ramène à 40 % l'indépendance, on devrait
minimalement rapporter cette information-là au même degré qu'on a rapporté l'autre
information. C'est tout ce que je vous dis. Après, vous faites ce que... Tu
sais, je veux dire, je passe mon message parce que je trouve que c'est une
information qui est pertinente sur le narratif.
Journaliste
: L'opinion
de Mme Smith sur l'indépendance de l'Alberta, elle est claire, là,
c'est-à-dire qu'elle, personnellement, est pour une position où l'Alberta reste
dans le Canada. Elle accepte quand même de soumettre cette question-là aux
électeurs. Est-ce que vous vous attendez... Est-ce que c'est réaliste de penser
que le premier ministre Legault pourrait faire une démarche comme celle-là?
M. St-Pierre Plamondon :
Bien, c'est comme le fameux référendum sur l'immigration qu'il avait lancé à
des fins électorales pendant la campagne 2022. C'est comme plein de
déclarations. À ce stade-ci, le niveau de confiance envers la CAQ et ses
déclarations est à son plus bas. Ça ne reviendra pas. C'est triste, c'est
dommage, mais ce n'est pas la fin. Il y a une élection... il y a une élection
dans un an, et d'autres provinces nous démontrent que non seulement le Canada a
des enjeux qui touchent toutes les provinces en termes d'abus de pouvoir, mais
surtout d'autres provinces sont capables de créer un réel rapport de force en
disant, dans le cas de Mme Smith : Je ne suis pas indépendantiste, mais si
vous manquez de respect à ce point-là constamment, moi, je suis ouverte à
consulter ma population sur ça.
Des voix : ...
Journaliste : ...ce serait...
ça créerait un rapport de force?
M. St-Pierre Plamondon : En
ce moment, clairement, elle crée un rapport de force que le gouvernement du
Québec est tellement peureux... pour lequel le gouvernement du Québec est
tellement peureux qu'il n'a pas été capable de faire en sept ans. Elle a fait
ça en quelques mois seulement. Donc, ensuite, où est-ce que ça va déboucher?
Moi, je ne suis pas un expert puis je ne veux pas me... prédire la politique en
Alberta, mais clairement, il y a plus de loyauté en Alberta envers le Parlement
de l'Alberta, du côté de la première ministre, qu'il y a de loyauté ici, à
Québec, envers notre Parlement, vis-à-vis un gouvernement fédéral qui abuse,
qui empiète, qui vient de piger 800 millions de dollars dans notre
poche pour faire des chèques électoraux. On n'est même pas capables de demander
notre 800 millions. Ça nous a été pris dans notre poche. Moi, je n'en
reviens pas. Et, si on avait juste la moitié de la cohérence que d'autres
premiers ministres ailleurs au Canada... parce que Doug Ford aussi a démontré
une capacité à se lever pour l'Ontario, si on avait la moitié de ce courage-là,
bien, peut-être qu'on aurait une chance de récupérer ce 800 millions là,
peut-être qu'on aurait nos transferts en santé. Moi, je travaille pour le
Québec puis je trouve qu'on ne travaille pas assez fort pour le Québec.
Journaliste : Dans votre
introduction, vous avez parlé de la souveraineté. Vous avez inclus M. Duhaime
dans le même discours que M. Legault sur l'autonomisme, évidemment, par rapport
à ce qu'il a dit en fin de semaine dans Arthabaska. Comment vous voyez cette
main tendue que M. Duhaime lance aux bloquistes à la suite de votre sortie,
justement, sur la stratégie du Bloc? Non, mais est-ce que vous n'avez pas prêté
flanc finalement à ça de la part de M. Duhaime en sortant publiquement contre
le Bloc?
M. St-Pierre Plamondon : Non.
Pas du tout. Éric Duhaime va essayer. Il y a une dizaine de déclarations. D'ailleurs,
on a commencé à relever les déclarations mensongères d'Éric Duhaime seulement
dans les quatre derniers jours, là, puis on va faire quelque chose avec ça.
Éric Duhaime a un style peu rigoureux dont l'objectif est de faire du bruit.
C'est une philosophie politique. Ce n'est pas la nôtre. Nous autres, on a le
cœur à la bonne place puis on prépare nos dossiers avant de se prononcer. Donc,
il va essayer d'exploiter tout ce qu'il peut exploiter, mais je ne fais pas de
politique en fonction d'Éric Duhaime. Ça, c'est certain.
Journaliste : Mais il vous
fait peur. Visiblement il vous fait peur un peu, là, dans Arthabaska.
M. St-Pierre Plamondon : Il
n'y a aucune peur. Je ne sais pas où est-ce que vous relevez ça. Mais il y a...
Journaliste : ...au même un
moment où il a lancé sa campagne.
M. St-Pierre Plamondon : Mais
non, mais évidemment, il y a une campagne. Vous vous attendez à ce que je ne
fasse pas campagne?
Journaliste : Vous n'avez
même pas de candidat.
M. St-Pierre Plamondon : On
démontre qu'Arthabaska est important pour nous. J'étais là, je serai là, Pascal
Bérubé sera là. Et c'est une campagne qui nous tient à cœur. Et vous allez nous
voir sur le terrain. Et...
Journaliste : Quel est votre
principal adversaire dans cette course-là?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
c'est une lutte à trois, mais on va voir comment ça se dessine. C'est-à-dire
qu'il va y avoir des sondages qui vont nous permettre d'évaluer. Mais, dans
tous les cas, attendez-vous à ce qu'on mène une campagne qui nous ressemble,
qui reflète ce qu'on a à offrir, c'est-à-dire la qualité de notre travail,
notre sérieux puis notre loyauté envers le Québec. Et c'est un des points
distinctifs. C'est pour ça que je le soulève ce matin. Ce n'est pas une question
de peur. C'est une question de quelle est une des différences fondamentales
entre le PQ et Éric Duhaime, les conservateurs et la CAQ. C'est le service du
Québec, la loyauté envers le Québec. Le discours d'Éric Duhaime est méprisant
envers le droit du Québec. De faire valoir ses intérêts, consulter le monde,
défendre le Québec contre Ottawa, ce n'est pas des vieilles chicanes. C'est...
Des voix : ...
Journaliste : ...votre
candidat. Parce que là, on a Éric Duhaime qui va être parachuté, mais c'est
quand même une circonscription qui accorde beaucoup d'importance aux gens de la
place, là.
M. Bérubé : Exact.
Journaliste : Donc, on... je
vous pose la question : Quand est-ce qu'on va connaître votre candidat?
M. Bérubé : Bien, d'abord,
Éric Duhaime a le luxe d'être payé pour faire de la politique à temps plein. Le
monde ordinaire, ceux qui envisagent de faire de la politique ont des
responsabilités professionnelles. Et soyez assurés...
Journaliste : ...
M. Bérubé : Oui. Il travaille
de jour. Il se lève tôt. Il travaille fort.
Journaliste : Donc, vous le
connaissez? On sait c'est qui?
M. Bérubé : Quand on aura une
annonce à faire, on la fera. Mais on n'a même pas de date pour l'élection
partielle, alors...
Des voix : ...
Journaliste
: ...
M. Bérubé : Ça, c'est la
première chose sur M. Duhaime. Ceci étant dit, vous avez parlé de l'ancrage
local. Jacques Baril était là, Jacques Baril, qui est un agriculteur de ce
coin-là. Il nous a réitéré l'importance pour les gens. Je comprends que, M.
Duhaime, c'est important pour lui d'essayer de rentrer à l'Assemblée nationale.
Mais, qu'est-ce que ça donne au monde de Victoriaville puis d'Arthabaska, c'est
que leurs enjeux locaux soient portés par quelqu'un qui les connaît et qui vit
avec eux ces mêmes difficultés. Alors...
Journaliste : Donc, ce ne
sera pas un parachuté, là?
M. Bérubé : Je ne dis pas ça.
Je dis que M. Duhaime habite à Laval, pas à Victoriaville.
Journaliste
: Oui, mais
le Parti québécois?
M. Bérubé : On n'est pas prêt
à faire une annonce...
M. St-Pierre Plamondon : On
va faire une annonce prochainement.
Journaliste : Vous connaissez
la personne? Vous savez c'est qui?
M. St-Pierre Plamondon : On
va faire une annonce prochainement. Donc, toutes les questions, gardez-les. On
va faire une annonce sur la candidature dans Arthabaska prochainement. Allons-y
par étape.
Journaliste : Sur l'hôpital,
je veux savoir ce que vous pensez du fait que là, d'un coup, alors qu'il va y avoir
une partielle, il y a de l'argent pour l'hôpital d'Arthabaska.
M. St-Pierre Plamondon : Magie,
magie, magie, il n'était pas au PQI. Le 17 avril, on apprend qu'il n'y
aura pas de suite aux travaux, que les travaux sont suspendus pour l'Hôtel-Dieu
d'Arthabaska. Et là magie, magie, on a une annonce sur Arthabaska. Écoutez, ce
qu'on vous dit là-dessus, c'est qu'on va faire les suivis, on va le voir quand
on va le croire, parce que c'est un gouvernement qui gère en fonction de
l'humeur, des sondages internes, qui manque de rigueur, c'est du bricolage.
Donc, est-ce qu'on peut se fier à cette annonce-là? Est-ce qu'on pouvait se
fier, le 17 avril, quand on nous disait que ça c'était suspendu? Sur la
base de quels critères, est-ce qu'on octroie, en ce moment, des projets? Vous
avez vu la discussion sur HMR, manque de rigueur, et donc.
Journaliste : De la magie
électorale...
M. St-Pierre Plamondon : C'est
un gouvernement qui a gagné sa dernière élection en faisant des chèques
électoraux. Est-ce que vous êtes vraiment surpris qu'on politise l'enveloppe
d'infrastructure? Donc, les deux seuls critères qui devraient guider un
gouvernement, c'est à quel point c'est vétuste, à quel point c'est un besoin
dans la population et ça devrait être ça, la liste, puis il ne devrait pas y
avoir de considération, à savoir : Mon calcul électoral me fait passer un
projet avant un autre.
Journaliste : Mais
l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska ne répond pas à ces critères-là?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
oui, mais est-ce qu'on peut avoir confiance en leur annonce dans la mesure où
ils disaient... Bien oui, ils disaient l'inverse il y a un mois. Quelle
confiance peut-on avoir? On va le voir quand on va le croire puis, d'ici ce
temps-là, on va travailler à faire nos suivis.
Journaliste : Pour finir sur
M. Duhaime, quel impact ça aurait s'il était élu à l'Assemblée nationale? Parce
que là vous avez quand même fait une attaque frontale contre lui ce matin?
M. St-Pierre Plamondon : Non,
non. Attendez-vous à ce qu'il y ait une campagne à trois dans Arthabaska. Vous
allez poser des questions là-dessus, et c'est de bonne guerre, puis on va y
répondre. Ce sont trois styles très différents, trois philosophies. Nous, on a
du cœur puis on a de la rigueur à mettre de l'avant. Puis chacun des autres
partis mettront de l'avant leurs options.
Journaliste : Mais son
impact, s'il vient, parce que vous l'avez quand même critiqué en disant un peu
qu'il ne faisait pas de la politique pour les bonnes raisons. Est-ce que vous
appréhendez...
M. St-Pierre Plamondon : Je
n'ai pas dit ça, ce que j'ai dit, c'est qu'au cours des derniers jours
plusieurs de ses affirmations sont absolument fausses.
Journaliste : ...c'est ça,
son style.
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça, c'est toujours attirer l'attention, mais ce n'est pas grave, c'est ce qu'il
dit...
Journaliste : ...à
l'Assemblée nationale, qu'on ne parle plus des vrais sujets parce qu'il va
faire du bruit?
M. St-Pierre Plamondon : Nous,
on va toujours faire de la politique en fonction de ce qu'on pense devrait être
la politique. On laisse les autres faire de la politique comme eux le
choisissent. Mais, dans Arthabaska, vous noterez qu'on prend ça très au
sérieux, on est présents, puis on veut la gagner parce qu'on pense qu'on vaut
mieux représenter Arthabaska que le feraient d'autres partis politiques.
M. Bérubé : Je peux-tu
ajouter quelque chose? L'automne dernier, on a fait une assemblée dans
Arthabaska, d'accord, puis il y avait 300 personnes, je vous garantis
qu'ils sont tous venus avec leur propre véhicule. Ce n'est pas un autobus de
Montréal ou Québec qui les a...
M. St-Pierre Plamondon : Ils
venaient tous d'Arthabaska.
M. Bérubé : ...ils venaient
tous du coin. Il y a pas mal d'autobus qui étaient là, très bien, ça crée du
tourisme politique. Mais, nous, ils venaient tous du coin, et ça continue de
s'additionner. C'est une observation que j'ai faite.
Journaliste : Leur char, leur
choix. Question. Je ne sais pas si vos oreilles ont frisé, en fin de semaine,
M. St-Pierre Plamondon, mais c'était le débat du Parti libéral. Votre nom est
revenu pas mal.
M. St-Pierre Plamondon : Je
dois avouer que j'avais le choix entre le Festival de l'érable de Plessisville
et le débat du Parti libéral, et j'ai choisi la tire d'érable, elle était très
bonne.
Journaliste : Non, mais,
moi, j'ai choisi...
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne peux pas vous faire croire que j'ai écouté le débat, je ne peux pas essayer
de vous faire croire ça. Je suis très professionnel et très commis à ma job,
mais pas à ce point-là.
Journaliste : En fin de
semaine, mais vous semblez être la principale menace du Parti libéral quand on
écoute les candidats.
Une voix : ...
Journaliste : Oui, Mario Roy,
notamment, qui répète régulièrement votre nom.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
vous les saluerez de ma part.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez que c'est le... parce que vous êtes seul au sommet, vous trônez au
sommet des sondages, ou ce que vous faites, c'est bien, ou?
M. St-Pierre Plamondon : Je
n'ai pas écouté le débat du parti libéral, je mangeais de la tire d'érable à
Plessisville.
Journaliste : Non, mais je
vous le dis, là, je vous le dis, bien honnêtement.
M. St-Pierre Plamondon : Vous
me dites que j'étais identifié comme?
Journaliste : Comme une
menace politique. C'est sincère.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
vous les saluerez de ma part. Moi, je suis de bonne humeur, j'espère qu'ils le
sont.
Journaliste : Puis le fait
que Tony Tomassi soit là, ça vous dit quoi?
M. Bérubé : Moi, ça me
rappelle des souvenirs.
M. St-Pierre Plamondon : Lui,
il a des souvenirs à vous partager.
M. Bérubé : En tout genre.
Bien, écoutez, j'ai siégé avec Tony Tomassi. Et puis ça me rappelle beaucoup
l'action de Nicolas Gérard sur les garderies privées. C'était un scandale
important, donc c'est... on comprend le malaise au Parti libéral. Je
m'arrêterai là pour dire que j'ai, en blague, posé la question, parce qu'il y a
plein d'anciens libéraux qui reviennent, j'ai dit : Oui, Tony Tomassi,
bien, la providence m'a apporté une réponse.
Le Modérateur : On va en
prendre une dernière en français.
Journaliste : J'aimerais ça
vous poser une question sur l'identité numérique québécoise. On apprend que
celui... l'un des cerveaux informatiques d'Éric Caire est maintenant en prison.
Je voulais savoir ce que vous pensez. Et est-ce que ça pourrait faire craindre
pour des données? Je vous demande ce que vous pensez.
M. St-Pierre Plamondon : C'est
une autre... une autre preuve flagrante de l'amateurisme de la CAQ, parce que
ce n'est pas normal. Et, votre question, je n'ai pas de réponse, mais elle est
fondamentale, donc elle devra être posée. Quels risques... C'est-à-dire, à
quelles données sensibles cette personne-là a-t-elle eu accès et quel impact
sur la sécurité pour l'État? Moi, je n'ai pas de fait en ce sens-là, mais on a
besoin d'une réponse de la part du gouvernement parce que c'est... c'est
amateur et ça peut avoir des conséquences très graves. On l'a vu pour certaines
entreprises privées, là, quand t'as de la fuite de données puis de la fraude au
niveau des données, les conséquences, ça va très, très vite.
Donc, on veut au moins des réponses du
gouvernement dans ce sens-là. J'espère qu'il n'a pas été en contact ou il n'est
pas parti avec des données qui peuvent ensuite être utilisées frauduleusement.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste :
Do you think they're trying to buy
votes enough out of the basket, but promising...
M. St-Pierre
Plamondon :
I
think that there's no planification, no seriousness. It's the most random use
of the Infrastructure Plan we've ever seen in the in the history of Québec.
Because, basically, one day there's no project, the other day there's a
project, and it depends on electoral considerations on the CAQ side.
So, what we're saying and
what we'll do as a government, and note it, please, please, note it, because
that's what we'll do, we will create a ranking of projects based on two
criteria, first, how old and in bad shape a building is, second, how important in
terms of needs for the population, and, based on those two criteria, we'll have
a list no matter where on the territory. And that's important to say, because
it includes everywhere in Québec. Fairness is the basis of trust. And right
now, there's no trust. You can't trust that Government.
(Fin à 10 h 52)