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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 6 mai 2025, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente-deux minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour, tout le monde. Alors, ce matin, bon, vous avez vu le dossier de l'hôpital HMR qui occupe beaucoup d'espace. Je vous invite à suivre les crédits aujourd'hui parce que se pose toujours la question : S'il y a une enveloppe de 15 milliards, l'enveloppe centrale pour des projets majeurs de 1 milliard et plus, deux choses l'une, soit le gouvernement nous dit : Ces sommes-là sont déjà engagées, il n'en reste plus pour HMR, dans quel cas, il a un devoir de transparence de nous dire où se sont envolées ces sommes-là, ou ces sommes ne sont pas engagées et, dans quels cas : Pourquoi ne déboursons pas... ne pas débourser les milliards pour le projet au complet dans HMR, étant donné que c'est le dossier le plus urgent, l'hôpital le plus vétuste et l'endroit où est-ce qui a le plus de besoins de la population? Mais c'est un ou c'est l'autre, le gouvernement ne pourra pas se cacher très longtemps et va devoir faire montre de transparence dans ce dossier-là. On ne lâchera pas le morceau, vous vous en doutez.

Je vais vous dire un mot sur ce qui se passe en Alberta. Danielle Smith se dirige vers un référendum et va laisser à la population d'en faire un sur l'indépendance. On sait que le Québec a un long historique de revendication de son indépendance portée par mon parti, mais qui a été un peu, dans les dernières années, en concurrence... mis en concurrence avec l'autonomisme. C'est la doctrine de François Legault, c'est la doctrine d'Éric Duhaime. Quel geste frappant que de voir Danielle Smith en faire plus en matière d'autonomisme et de défense de sa propre province, de son propre Parlement, que de François Legault au cours de son mandat en entier?

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Attendez une minute. Non, mais je vais vous en donner. N'ayez pas peur, je vais être généreux, je vais être généreux. Donc, que ce soit la CAQ ou Éric Duhaime, les deux ont le même discours méprisant envers la défense des intérêts du Québec, méprisant envers le processus référendaire : Les vieilles chicanes, ça ne sert à rien, on va faire des gros gains dans le Canada. C'est un peu malaisant de voir une autre province... Puis je sais qu'on n'a pas les mêmes sujets puis on n'a pas les mêmes positions, là, entre l'Alberta et le Québec, mais ça demeure une première ministre qui décide de s'adresser directement au gouvernement du Canada, en disant : Vous ne respectez pas notre démocratie, vous ne respectez pas nos choix financiers puis nos priorités. Puis votre abus de pouvoir, je vais y répondre par des gestes concrets et non pas des petites tapes sur le coin de la table.

Donc, je le souligne et je souligne également que tout narratif médiatique respectueusement soumis, chers collègues, tout le narratif médiatique du regain de l'aide du sentiment national canadien, qu'on a présenté ça comme une nouvelle sur la base d'un sondage où est-ce que l'indépendance du Québec avait chuté, je vous soumets très gentiment et respectueusement que. Lorsque ça remonte aussi, il faudrait le rapporter parce que sinon c'est un peu déséquilibré. Donc, le dernier sondage Léger, on est à 40 % d'appui à l'indépendance. Donc, lorsqu'on nous dit que c'est un vieux sujet et qu'on n'a jamais vu un tel élan d'unité canadienne, est-ce qu'on est dans le narratif, celui des lettres ouvertes de Jean Chrétien puis celui de Jean Charest, ou est-ce qu'on est dans l'information? Moi, je vous soumets que l'information la plus récente et la plus précise, c'est l'indépendance du Québec à 40 %, c'est la hausse de l'indépendance en Alberta pour d'autres sujets, certes, mais sur la base du même principe l'autodétermination d'un Parlement qui est tanné des abus de pouvoir d'un autre Parlement qui, en plus, vient piger dans notre poche en échange de presque aucun service. Donc, je vous le soumets. Si vous voulez le rapporter, c'est là, c'est dans le dernier sondage Léger.

Journaliste : Est-ce que je peux vous poser ma question? Êtes-vous un peu jaloux de ce qui se passe en Alberta?

M. St-Pierre Plamondon : Bien non, parce que nous, c'est ce qu'on fait. On incarne beaucoup plus que l'attentisme et le pessimisme caquiste. Donc, simplement, force est de constater que le discours d'unité canadienne qu'on nous sert, dans la réalité, c'est d'autres choses. Ce sont d'autres provinces canadiennes dont les enjeux de survie linguistique et culturelle ne sont pas en jeu, mais qui constatent quand même assez d'abus de pouvoir de la part du fédéral pour aller jusqu'à considérer un référendum sur leur propre indépendance. Donc, il faut juste prendre acte des faits et prendre acte du fait que le soutien au Québec pour l'autodétermination du Québec comme peuple libre, il est élevé. Et donc il faut en prendre et en laisser quand on essaie de nous... vraiment de nous rentrer dans...

Journaliste : Est-ce que le test de Mme Smith pourrait servir la cause souverainiste ici?

M. St-Pierre Plamondon : Je pense que ça rend inopérants les discours méprisants envers la cause de René Lévesque et de Jacques Parizeau qui est de consulter le peuple sur son meilleur intérêt. Parce que nous, quand on met de l'avant que c'est correct de poser une question aux Québécois, vous ne trouvez pas qu'on devrait décider par nous-mêmes au lieu de se faire prendre la moitié de nos impôts par un gouvernement qui ne nous représente pas et qui souvent nous méprise, la réplique souvent de plusieurs faiseurs d'opinions, ce n'est pas tant les journalistes qu'un certain commentariat. C'est de dire encore les mêmes vieilles... les mêmes vieilles affaires, une espèce de mépris. Et là il y a une autre province qui n'a pas ces enjeux d'existence linguistique et culturelle, mais qui considère quand même que le fédéral est complètement en dehors de ce que devrait être la Constitution du Canada.

Journaliste : ...préciser. Vous appuyez donc l'initiative de l'Alberta de faire un référendum sur la souveraineté.

M. St-Pierre Plamondon : Ah! bien sûr, peu importe le référendum qu'ils feront, là, parce qu'évidemment c'est en construction. Mais je suis totalement en accord avec des provinces qui se tiennent, qui sont loyales envers leur propre Parlement, qui sont capables de créer un rapport de force. Et c'est ça le mot clé, rapport de force, parce qu'ici, au Québec, on vient de passer un sept ans déprimant, où on n'a créé aucun rapport de force et on n'a obtenu aucune des demandes qu'on nous avait vendues à l'arrivée au pouvoir de la CAQ. Donc, tant mieux si d'autres provinces sont capables de se tenir debout devant le fédéral et si d'autres provinces, peu importent nos divergences de point de vue avec ces provinces-là, sont capables de respecter leur peuple en disant : Moi, je vous sers, puis je vais vous poser des questions, puis vous me direz ce que vous en pensez.

Journaliste : Mais on n'est pas rendus là, M. Plamondon, par rapport à l'unité canadienne. Moi, ma question, c'est...

M. St-Pierre Plamondon : À l'indépendance du Québec.

Journaliste : À l'indépendance du Québec, pardon. N'empêche que lors des dernières élections, les Québécois ont envoyé plus de 40 élus libéraux siéger ou siéger à nouveau à Ottawa. Ce n'est pas le Bloc, là, qui a tiré son épingle du jeu dans tout ça, pour être bien honnête. Donc, ce n'est pas un message clair qu'en ce moment, je veux dire, c'est l'unité canadienne qui domine au Québec plutôt que l'indépendance.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, laissez-moi vous poser la question, est-ce qu'il n'y a pas un biais dans votre question? Parce qu'on nous a répété tout le long de la campagne que c'était l'unité qui...

Journaliste : ...je vous donne des résultats électoraux, là.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que ça penche toujours du côté de l'unité canadienne. Puis moi, je vous dis, on a répété justement pendant toute la campagne le narratif d'information, c'était l'unité canadienne est à son plus fort puis l'indépendance du Québec est à son plus faible. Moi, ce que je vous dis, c'est que quand le sondage suivant ramène à 40 % l'indépendance, on devrait minimalement rapporter cette information-là au même degré qu'on a rapporté l'autre information. C'est tout ce que je vous dis. Après, vous faites ce que... Tu sais, je veux dire, je passe mon message parce que je trouve que c'est une information qui est pertinente sur le narratif.

Journaliste : L'opinion de Mme Smith sur l'indépendance de l'Alberta, elle est claire, là, c'est-à-dire qu'elle, personnellement, est pour une position où l'Alberta reste dans le Canada. Elle accepte quand même de soumettre cette question-là aux électeurs. Est-ce que vous vous attendez... Est-ce que c'est réaliste de penser que le premier ministre Legault pourrait faire une démarche comme celle-là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est comme le fameux référendum sur l'immigration qu'il avait lancé à des fins électorales pendant la campagne 2022. C'est comme plein de déclarations. À ce stade-ci, le niveau de confiance envers la CAQ et ses déclarations est à son plus bas. Ça ne reviendra pas. C'est triste, c'est dommage, mais ce n'est pas la fin. Il y a une élection... il y a une élection dans un an, et d'autres provinces nous démontrent que non seulement le Canada a des enjeux qui touchent toutes les provinces en termes d'abus de pouvoir, mais surtout d'autres provinces sont capables de créer un réel rapport de force en disant, dans le cas de Mme Smith : Je ne suis pas indépendantiste, mais si vous manquez de respect à ce point-là constamment, moi, je suis ouverte à consulter ma population sur ça.

Des voix : ...

Journaliste : ...ce serait... ça créerait un rapport de force?

M. St-Pierre Plamondon : En ce moment, clairement, elle crée un rapport de force que le gouvernement du Québec est tellement peureux... pour lequel le gouvernement du Québec est tellement peureux qu'il n'a pas été capable de faire en sept ans. Elle a fait ça en quelques mois seulement. Donc, ensuite, où est-ce que ça va déboucher? Moi, je ne suis pas un expert puis je ne veux pas me... prédire la politique en Alberta, mais clairement, il y a plus de loyauté en Alberta envers le Parlement de l'Alberta, du côté de la première ministre, qu'il y a de loyauté ici, à Québec, envers notre Parlement, vis-à-vis un gouvernement fédéral qui abuse, qui empiète, qui vient de piger 800 millions de dollars dans notre poche pour faire des chèques électoraux. On n'est même pas capables de demander notre 800 millions. Ça nous a été pris dans notre poche. Moi, je n'en reviens pas. Et, si on avait juste la moitié de la cohérence que d'autres premiers ministres ailleurs au Canada... parce que Doug Ford aussi a démontré une capacité à se lever pour l'Ontario, si on avait la moitié de ce courage-là, bien, peut-être qu'on aurait une chance de récupérer ce 800 millions là, peut-être qu'on aurait nos transferts en santé. Moi, je travaille pour le Québec puis je trouve qu'on ne travaille pas assez fort pour le Québec.

Journaliste : Dans votre introduction, vous avez parlé de la souveraineté. Vous avez inclus M. Duhaime dans le même discours que M. Legault sur l'autonomisme, évidemment, par rapport à ce qu'il a dit en fin de semaine dans Arthabaska. Comment vous voyez cette main tendue que M. Duhaime lance aux bloquistes à la suite de votre sortie, justement, sur la stratégie du Bloc? Non, mais est-ce que vous n'avez pas prêté flanc finalement à ça de la part de M. Duhaime en sortant publiquement contre le Bloc?

M. St-Pierre Plamondon : Non. Pas du tout. Éric Duhaime va essayer. Il y a une dizaine de déclarations. D'ailleurs, on a commencé à relever les déclarations mensongères d'Éric Duhaime seulement dans les quatre derniers jours, là, puis on va faire quelque chose avec ça. Éric Duhaime a un style peu rigoureux dont l'objectif est de faire du bruit. C'est une philosophie politique. Ce n'est pas la nôtre. Nous autres, on a le cœur à la bonne place puis on prépare nos dossiers avant de se prononcer. Donc, il va essayer d'exploiter tout ce qu'il peut exploiter, mais je ne fais pas de politique en fonction d'Éric Duhaime. Ça, c'est certain.

Journaliste : Mais il vous fait peur. Visiblement il vous fait peur un peu, là, dans Arthabaska.

M. St-Pierre Plamondon : Il n'y a aucune peur. Je ne sais pas où est-ce que vous relevez ça. Mais il y a...

Journaliste : ...au même un moment où il a lancé sa campagne.

M. St-Pierre Plamondon : Mais non, mais évidemment, il y a une campagne. Vous vous attendez à ce que je ne fasse pas campagne?

Journaliste : Vous n'avez même pas de candidat.

M. St-Pierre Plamondon : On démontre qu'Arthabaska est important pour nous. J'étais là, je serai là, Pascal Bérubé sera là. Et c'est une campagne qui nous tient à cœur. Et vous allez nous voir sur le terrain. Et...

Journaliste : Quel est votre principal adversaire dans cette course-là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est une lutte à trois, mais on va voir comment ça se dessine. C'est-à-dire qu'il va y avoir des sondages qui vont nous permettre d'évaluer. Mais, dans tous les cas, attendez-vous à ce qu'on mène une campagne qui nous ressemble, qui reflète ce qu'on a à offrir, c'est-à-dire la qualité de notre travail, notre sérieux puis notre loyauté envers le Québec. Et c'est un des points distinctifs. C'est pour ça que je le soulève ce matin. Ce n'est pas une question de peur. C'est une question de quelle est une des différences fondamentales entre le PQ et Éric Duhaime, les conservateurs et la CAQ. C'est le service du Québec, la loyauté envers le Québec. Le discours d'Éric Duhaime est méprisant envers le droit du Québec. De faire valoir ses intérêts, consulter le monde, défendre le Québec contre Ottawa, ce n'est pas des vieilles chicanes. C'est...

Des voix : ...

Journaliste : ...votre candidat. Parce que là, on a Éric Duhaime qui va être parachuté, mais c'est quand même une circonscription qui accorde beaucoup d'importance aux gens de la place, là.

M. Bérubé : Exact.

Journaliste : Donc, on... je vous pose la question : Quand est-ce qu'on va connaître votre candidat?

M. Bérubé : Bien, d'abord, Éric Duhaime a le luxe d'être payé pour faire de la politique à temps plein. Le monde ordinaire, ceux qui envisagent de faire de la politique ont des responsabilités professionnelles. Et soyez assurés...

Journaliste : ...

M. Bérubé : Oui. Il travaille de jour. Il se lève tôt. Il travaille fort.

Journaliste : Donc, vous le connaissez? On sait c'est qui?

M. Bérubé : Quand on aura une annonce à faire, on la fera. Mais on n'a même pas de date pour l'élection partielle, alors...

Des voix : ...

Journaliste : ...

M. Bérubé : Ça, c'est la première chose sur M. Duhaime. Ceci étant dit, vous avez parlé de l'ancrage local. Jacques Baril était là, Jacques Baril, qui est un agriculteur de ce coin-là. Il nous a réitéré l'importance pour les gens. Je comprends que, M. Duhaime, c'est important pour lui d'essayer de rentrer à l'Assemblée nationale. Mais, qu'est-ce que ça donne au monde de Victoriaville puis d'Arthabaska, c'est que leurs enjeux locaux soient portés par quelqu'un qui les connaît et qui vit avec eux ces mêmes difficultés. Alors...

Journaliste : Donc, ce ne sera pas un parachuté, là?

M. Bérubé : Je ne dis pas ça. Je dis que M. Duhaime habite à Laval, pas à Victoriaville.

Journaliste : Oui, mais le Parti québécois?

M. Bérubé : On n'est pas prêt à faire une annonce...

M. St-Pierre Plamondon : On va faire une annonce prochainement.

Journaliste : Vous connaissez la personne? Vous savez c'est qui?

M. St-Pierre Plamondon : On va faire une annonce prochainement. Donc, toutes les questions, gardez-les. On va faire une annonce sur la candidature dans Arthabaska prochainement. Allons-y par étape.

Journaliste : Sur l'hôpital, je veux savoir ce que vous pensez du fait que là, d'un coup, alors qu'il va y avoir une partielle, il y a de l'argent pour l'hôpital d'Arthabaska.

M. St-Pierre Plamondon : Magie, magie, magie, il n'était pas au PQI. Le 17 avril, on apprend qu'il n'y aura pas de suite aux travaux, que les travaux sont suspendus pour l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska. Et là magie, magie, on a une annonce sur Arthabaska. Écoutez, ce qu'on vous dit là-dessus, c'est qu'on va faire les suivis, on va le voir quand on va le croire, parce que c'est un gouvernement qui gère en fonction de l'humeur, des sondages internes, qui manque de rigueur, c'est du bricolage. Donc, est-ce qu'on peut se fier à cette annonce-là? Est-ce qu'on pouvait se fier, le 17 avril, quand on nous disait que ça c'était suspendu? Sur la base de quels critères, est-ce qu'on octroie, en ce moment, des projets? Vous avez vu la discussion sur HMR, manque de rigueur, et donc.

Journaliste : De la magie électorale...

M. St-Pierre Plamondon : C'est un gouvernement qui a gagné sa dernière élection en faisant des chèques électoraux. Est-ce que vous êtes vraiment surpris qu'on politise l'enveloppe d'infrastructure? Donc, les deux seuls critères qui devraient guider un gouvernement, c'est à quel point c'est vétuste, à quel point c'est un besoin dans la population et ça devrait être ça, la liste, puis il ne devrait pas y avoir de considération, à savoir : Mon calcul électoral me fait passer un projet avant un autre. 

Journaliste : Mais l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska ne répond pas à ces critères-là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien oui, mais est-ce qu'on peut avoir confiance en leur annonce dans la mesure où ils disaient... Bien oui, ils disaient l'inverse il y a un mois. Quelle confiance peut-on avoir? On va le voir quand on va le croire puis, d'ici ce temps-là, on va travailler à faire nos suivis.

Journaliste : Pour finir sur M. Duhaime, quel impact ça aurait s'il était élu à l'Assemblée nationale? Parce que là vous avez quand même fait une attaque frontale contre lui ce matin?

M. St-Pierre Plamondon : Non, non. Attendez-vous à ce qu'il y ait une campagne à trois dans Arthabaska. Vous allez poser des questions là-dessus, et c'est de bonne guerre, puis on va y répondre. Ce sont trois styles très différents, trois philosophies. Nous, on a du cœur puis on a de la rigueur à mettre de l'avant. Puis chacun des autres partis mettront de l'avant leurs options.

Journaliste : Mais son impact, s'il vient, parce que vous l'avez quand même critiqué en disant un peu qu'il ne faisait pas de la politique pour les bonnes raisons. Est-ce que vous appréhendez...

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai pas dit ça, ce que j'ai dit, c'est qu'au cours des derniers jours plusieurs de ses affirmations sont absolument fausses.

Journaliste : ...c'est ça, son style.

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça, c'est toujours attirer l'attention, mais ce n'est pas grave, c'est ce qu'il dit...

Journaliste : ...à l'Assemblée nationale, qu'on ne parle plus des vrais sujets parce qu'il va faire du bruit?

M. St-Pierre Plamondon : Nous, on va toujours faire de la politique en fonction de ce qu'on pense devrait être la politique. On laisse les autres faire de la politique comme eux le choisissent. Mais, dans Arthabaska, vous noterez qu'on prend ça très au sérieux, on est présents, puis on veut la gagner parce qu'on pense qu'on vaut mieux représenter Arthabaska que le feraient d'autres partis politiques.

M. Bérubé : Je peux-tu ajouter quelque chose? L'automne dernier, on a fait une assemblée dans Arthabaska, d'accord, puis il y avait 300 personnes, je vous garantis qu'ils sont tous venus avec leur propre véhicule. Ce n'est pas un autobus de Montréal ou Québec qui les a...

M. St-Pierre Plamondon : Ils venaient tous d'Arthabaska.

M. Bérubé : ...ils venaient tous du coin. Il y a pas mal d'autobus qui étaient là, très bien, ça crée du tourisme politique. Mais, nous, ils venaient tous du coin, et ça continue de s'additionner. C'est une observation que j'ai faite.

Journaliste : Leur char, leur choix. Question. Je ne sais pas si vos oreilles ont frisé, en fin de semaine, M. St-Pierre Plamondon, mais c'était le débat du Parti libéral. Votre nom est revenu pas mal.

M. St-Pierre Plamondon : Je dois avouer que j'avais le choix entre le Festival de l'érable de Plessisville et le débat du Parti libéral, et j'ai choisi la tire d'érable, elle était très bonne.

Journaliste :  Non, mais, moi, j'ai choisi...

M. St-Pierre Plamondon : Je ne peux pas vous faire croire que j'ai écouté le débat, je ne peux pas essayer de vous faire croire ça. Je suis très professionnel et très commis à ma job, mais pas à ce point-là.

Journaliste : En fin de semaine, mais vous semblez être la principale menace du Parti libéral quand on écoute les candidats.

Une voix : ...

Journaliste : Oui, Mario Roy, notamment, qui répète régulièrement votre nom.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, vous les saluerez de ma part.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que c'est le... parce que vous êtes seul au sommet, vous trônez au sommet des sondages, ou ce que vous faites, c'est bien, ou?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai pas écouté le débat du parti libéral, je mangeais de la tire d'érable à Plessisville.

Journaliste : Non, mais je vous le dis, là, je vous le dis, bien honnêtement.

M. St-Pierre Plamondon : Vous me dites que j'étais identifié comme?

Journaliste : Comme une menace politique. C'est sincère.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, vous les saluerez de ma part. Moi, je suis de bonne humeur, j'espère qu'ils le sont.

Journaliste : Puis le fait que Tony Tomassi soit là, ça vous dit quoi?

M. Bérubé : Moi, ça me rappelle des souvenirs.

M. St-Pierre Plamondon : Lui, il a des souvenirs à vous partager.

M. Bérubé : En tout genre. Bien, écoutez, j'ai siégé avec Tony Tomassi. Et puis ça me rappelle beaucoup l'action de Nicolas Gérard sur les garderies privées. C'était un scandale important, donc c'est... on comprend le malaise au Parti libéral. Je m'arrêterai là pour dire que j'ai, en blague, posé la question, parce qu'il y a plein d'anciens libéraux qui reviennent, j'ai dit : Oui, Tony Tomassi, bien, la providence m'a apporté une réponse.

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français.

Journaliste : J'aimerais ça vous poser une question sur l'identité numérique québécoise. On apprend que celui... l'un des cerveaux informatiques d'Éric Caire est maintenant en prison. Je voulais savoir ce que vous pensez. Et est-ce que ça pourrait faire craindre pour des données? Je vous demande ce que vous pensez.

M. St-Pierre Plamondon : C'est une autre... une autre preuve flagrante de l'amateurisme de la CAQ, parce que ce n'est pas normal. Et, votre question, je n'ai pas de réponse, mais elle est fondamentale, donc elle devra être posée. Quels risques... C'est-à-dire, à quelles données sensibles cette personne-là a-t-elle eu accès et quel impact sur la sécurité pour l'État? Moi, je n'ai pas de fait en ce sens-là, mais on a besoin d'une réponse de la part du gouvernement parce que c'est... c'est amateur et ça peut avoir des conséquences très graves. On l'a vu pour certaines entreprises privées, là, quand t'as de la fuite de données puis de la fraude au niveau des données, les conséquences, ça va très, très vite.

Donc, on veut au moins des réponses du gouvernement dans ce sens-là. J'espère qu'il n'a pas été en contact ou il n'est pas parti avec des données qui peuvent ensuite être utilisées frauduleusement.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Do you think they're trying to buy votes enough out of the basket, but promising...

M. St-Pierre Plamondon : I think that there's no planification, no seriousness. It's the most random use of the Infrastructure Plan we've ever seen in the in the history of Québec. Because, basically, one day there's no project, the other day there's a project, and it depends on electoral considerations on the CAQ side.

So, what we're saying and what we'll do as a government, and note it, please, please, note it, because that's what we'll do, we will create a ranking of projects based on two criteria, first, how old and in bad shape a building is, second, how important in terms of needs for the population, and, based on those two criteria, we'll have a list no matter where on the territory. And that's important to say, because it includes everywhere in Québec. Fairness is the basis of trust. And right now, there's no trust. You can't trust that Government.

(Fin à 10 h 52)

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