Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures une minute)
M. Marissal : Bonjour, tout
le monde. Alors, c'est ce matin que ça passe ou ça casse pour l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont et pour une trentaine d'autres projets. Je ne m'explique
toujours pas comment on est passé de, si on fait Maisonneuve-Rosemont, on ne peut
pas faire les autres, puis on n'a même pas d'argent pour Maisonneuve-Rosemont,
à, tout d'un coup, on a de l'argent pour tout le monde. Alors, tant mieux si
tel est le cas, mais ça va quand même prendre un ordre, ça va quand même
prendre des priorités.
Puis moi, je n'ai pas été convaincu, même
après, quoi, 6 heures, 6 h 30 de crédits, hier, que l'argent
sera effectivement là au complet pour Maisonneuve-Rosemont. Je rappelle que ce
qu'on a trouvé comme solution hier, en grattant les fonds de tiroir, c'est
85 millions pour un stationnement. 85 millions, c'est 1,5 % de
5 milliards, puis ça coûtera au moins 5 milliards que l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont. Alors, tant mieux si on commence le stationnement. Moi,
ce que j'ai demandé au ministre Dubé, c'est une fois que les pépines sont en
route, là, on ne les arrête pas, hein? Quand on a fini le stationnement, elles
traversent le boulevard Rosemont, puis elles s'en vont commencer les vrais
travaux de l'autre côté.
J'ai dit au ministre aussi qu'il avait
deux prises contre lui et que la règle immuable, là, c'est qu'après trois
prises vous êtes retirés. Alors, je pense qu'on ne le croit plus puis qu'on le
croira quand ce sera fait. Là, la question que je me pose, puis on verra les
décrets qui sortiront de cette réunion extraordinaire de ce matin du Conseil
des ministres, mais est-ce qu'on va mettre au coin de l'Assomption et Rosemont
un beau... un beau panneau bleu poudre, là, avec votre gouvernement, sur lequel
il sera écrit : Ici le site du futur stationnement de
Maisonneuve-Rosemont, un investissement de 85 millions, ou alors, si on va
vraiment dire : Ici le futur site de votre nouvel hôpital, un projet de x?
Parce que le premier ministre disait hier :
On ne sait pas trop combien ça va coûter exactement. C'est faux, c'est faux.
Les gens qui travaillent sur ce projet-là, depuis des années, là, c'est des
pros, là, ils le savent combien ça va coûter, puis on le sait combien ça va
coûter. Moi, j'ai participé à des annonces avec le ministre Dubé, notamment
dans ma circonscription, notamment l'Hôpital Santa Cambrini pour des salles
d'opération. Il est arrivé avec une annonce avec un budget, on le savait, ce
serait 96 millions pour deux salles d'opération. On ne peut pas lancer des
projets comme ça, là, avec le flou total sur combien ça va coûter puis où
est-ce qu'on va trouver l'argent.
Alors, la bonne nouvelle, c'est que la
fumée blanche est sortie de HMR cette semaine, là, puis que le gouvernement a
eu enfin une épiphanie. Tant mieux, tant mieux, mais moi, je ne crois pas aux
miracles. Je vais croire aux travaux quand ils seront réellement commencés,
avec un échéancier et avec un budget. Merci.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Vincent. Ce qui est intéressant, c'est aussi de faire le lien entre HMR puis
l'état du métro de Montréal. Vous avez vu les unes aujourd'hui, là, ce qu'on
constate plus que jamais, c'est que la CAQ abandonne Montréal puis abandonne
son métro aussi. C'est encore une fois une chronique annoncée, là, d'un drame
avec le métro de Montréal. La moitié des stations sont en mauvais état. Ce
qu'ils le prennent le savent, là, c'est de moins en moins beau à voir. C'est
l'infrastructure publique, là, la plus... de transport la plus utilisée au
Canada, rien de moins. Et je me demande qu'est-ce qu'elle attend, la ministre
Guilbault, là, pour envoyer des sommes supplémentaires, elle attend-tu une
nouvelle suspension du métro ou une fermeture de station comme à Saint-Michel
l'année passée? Je veux dire, on ne peut pas arriver là, ça ne peut pas se
passer.
Ça fait que ce que je dis, c'est qu'on a
un grave problème, notamment aussi avec la cohabitation. Le métro est laissé à
lui-même, il est obligé de mettre des règlements antiflânage. Pendant ce
temps-là, la crise de l'itinérance, puis c'est le lien qu'on fait avec le métro
aussi, ne s'améliore pas. Puis ce qu'on voit, c'est que la ministre Duranceau
vient de couper la moitié du budget pour l'aide au réaménagement, là, pour ceux
qui n'ont pas de logis pour cette année. Ça fait que l'itinérance augmente. Le
nombre de gens qui ont besoin d'aide augmente. La crise du métro est grave, les
infrastructures sont nulles. Et ce que la ministre trouve à faire, c'est de
couper dans le budget pour aider les gens à se relocaliser puis à trouver des
appartements quand ils n'en ont pas. Ça fait qu'à un moment donné, là, quand on
fait l'addition, il ne faut pas s'étonner que ça ne se passe pas bien dans...
devant ces mauvaises décisions caquistes.
Journaliste : Comment on est
passé, M. Marissal, de quel projet on choisit par on a l'argent?
M. Marissal : Entre les deux,
il y a... il y a eu un caucus caquiste, puis probablement que ça a brassé pas
mal pour ceux et celles des caquistes qui ne sont pas contents qu'on mette tant
d'argent dans l'est de Montréal puis ceux et celles des caquistes qui disent :
Moi aussi, moi aussi, moi aussi, j'ai un hôpital. C'est inexplicable que,
pendant des semaines, on nous a mis devant ce choix cornélien, qui n'existait
pas, en fait, parce que, tout d'un coup... C'est ça qui est invraisemblable,
c'est qu'hier, finalement, le ministre Dubé nous dit : Non, il y a
l'argent, il y a la réserve. Puis, de fait, quand vous regardez le plan
d'infrastructure, il y a une réserve de 15 milliards pour les projets
majeurs priorisés. C'est comme ça que c'est écrit, 15 milliards pour les
projets majeurs priorisés de plus de 1 milliard. L'argent est priorisé.
C'est des travaux qui vont s'étirer sur des années. On en a probablement pour
20 ans si on... si on reconstruisait les infrastructures hospitalières
dont on a besoin. Alors, je pense qu'il y a eu des tiraillements à la CAQ.
Je pense aussi que le ministre Dubé
n'était pas tellement heureux de se retrouver dans la situation du gars qui
allait ajouter son nom au fiasco de HMR. Et je pense qu'il y a eu une partie de
bras de fer.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a des élus caquistes qui vous ont fait état des tiraillements à l'intérieur du
caucus ou...
M. Marissal : Bien, les élus
caquistes ne me font pas trop de confidences, vous aurez compris, mais rien
qu'à voir... On voit bien, là, regardez la carte, là, regardez. Pourquoi, par
exemple, là, tout d'un coup, on se retrouve avec l'Hôpital d'Arthabaska qui est
au-dessus de la liste? C'est parce qu'il y a une partielle. On a bricolé aussi
le PQI, la dernière fois, pour préinscrire Drummondville, il y a Saint-Jérôme
aussi, quoiqu'ils n'ont plus de député à Saint-Jérôme. Il y a clairement un jeu
d'équilibriste, là, de la part de la CAQ, là-dedans, mais le problème, c'est
qu'il n'y a pas de priorité, il n'y a pas de priorité, c'est au petit bonheur
la chance et selon l'humeur du ministre et du premier ministre, selon les
crises, selon les orages qui s'abattent sur HMR. Ce n'est pas sérieux.
Journaliste : Mais, pour
Arthabaska, on nous dit que les pénalités auraient coûté plus cher que les
travaux.
M. Marissal : Ils s'en sont
rendu compte après que leur député ait démissionné? Il a été signé quand, ce
contrat-là? Voyons donc! C'est cousu de fil blanc cette affaire-là. Puis moi,
je me mets dans la peau, là, des gens de Saint-Jérôme, là, qui ont un hôpital
vraiment, vraiment vétuste, je me mets dans la peau des gens de Drummondville,
qui ont un hôpital, là, qui est au moins en aussi mauvais état que HMR, là...
Ça, c'est le prochain psychodrame en santé, là, Drummondville, là. On en parle
moins parce que c'est moins gros, mais il est dans un état pitoyable aussi,
Drummondville. Alors, pourquoi est-ce que ces gens-là, eux, n'ont pas eu la
grâce? Est-ce qu'il faudrait que le député caquiste démissionne puis qu'il y
ait une partielle? Encore là... encore là, on ne peut pas gérer des milliards
de dollars comme ça, en infrastructures cruciales pour le Québec... Ils ont
joué au tarot, là, le matin, là? François Legault lit les feuilles de thé puis
il décide où est-ce qu'il met l'argent? Ce n'est pas sérieux. Ça prend... ça
prend un ordonnancement. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on appelle ça, puis
c'est ça qui devrait se faire.
Journaliste : Avez-vous déjà
vu ça, vous, justement, un gouvernement qui, après avoir déposé le PQI, le
retravaille complètement pour changer ses priorités? Parce qu'il y avait quand
même 30 projets en planification qui auraient eu pas d'argent cette année,
puis là on en trouve. Arthabaska, sa réalisation, il ne devait pas en avoir, on
en trouve. Avez-vous déjà vu ça? Est-ce que ça crée un précédent, si on veut?
Parce que, comme vous disiez, là, vous parliez du métro, est-ce que, là, tout
le monde va, tout d'un coup, se dire : Bien là, on est capable d'en
trouver de l'argent, on vient d'en trouver, là?
M. Marissal : Tout le monde
va se mettre à souhaiter une catastrophe. C'est un peu... c'est un peu
fataliste, comme façon de gérer les fonds publics. Non. Pour répondre à votre
question, non, je n'ai jamais vu ça, un tel rebrassage de cartes dans
l'urgence, dans la catastrophe. J'ai rarement vu ça, et il ne faut pas que ce
soit ça parce que ça prend une prévisibilité, justement, il y a des contrats
qui se signent, on prend des équipes qui vont construire un hôpital ou des
infrastructures, qui sont mobilisées pendant des semaines, et des mois, voire
des années. Alors, non.
Le ministre Dubé nous disait hier, en
crédits : Oui, mais, vous savez, il est arrivé le pont-tunnel
Louis-Hippolyte-La Fontaine qui coulait de partout, il fallait le réparer. Ce
contrat-là a été signé bien avant, ce contrat-là a été signé en 2020 parce
qu'on connaissait l'état de Louis-Hippolyte-La Fontaine. Ça n'a rien à voir. Ça
n'a rien à voir. C'est la panique d'un caucus qui tire la couverte de chaque
bord, puis des messages totalement contradictoires du premier ministre.
Journaliste : Sur un autre
sujet, Domtar, je ne sais pas si vous avez vu, ce matin, il y a le grand patron
qui va rencontrer M. Legault jeudi. M. Fitzgibbon est le conseiller de ce
gestionnaire-là, là, Jackson Wijaya.
M. Marissal : Oui.
Journaliste : On demande
l'aide de l'État, entre autres, pour convertir, là, une usine à Gatineau qui
fait du papier journal... en papier d'emballage, en carton d'emballage. Est- ce
que l'État doit s'impliquer dans un projet comme ça, dans le contexte qu'on
connaît où c'est difficile pour l'industrie?
M. Marissal : Honnêtement, je
ne connais pas les tenants et aboutissants du dossier. Il y a deux ou trois
petites lumières qui s'allument dans ma tête quand je vous entends, par contre.
M. Fitzgibbon, il n'y a pas si longtemps, là, il était ministre, et ministre
omnipotent dans ce gouvernement-là. Maintenant, il revient avec sa mallette de
lobbyiste auprès du premier ministre. Lumière rouge, grosse lumière rouge. Il
faut quand même faire attention, même si ce n'est pas illégal, hein, parce que
les lois ici sont assez... sont assez slacks, là. Mais, effectivement, il y a
quand même le spectre de Northvolt qui suit M. Fitzgibbon, alors, avant de se
lancer dans une affaire du genre, où il y a, encore une fois, des subventions
gouvernementales, il va falloir voir le «business case» comme on dit en
anglais, donc, le dossier d'affaires, il va falloir vraiment regarder ça.
On a laissé tomber Lion parce qu'on a
jugé, avec raison, que c'était la fin des haricots. Moi, je me méfie, là, de
revoir M. Fitzgibbon après si peu de temps, tu sais, les portes tournantes...
il était ministre, il revient, puis là il revient avec des dossiers. Attention,
là, il va falloir voir ce dossier-là très, très, très sérieusement.
Journaliste : ...
M. Marissal : Bien, M.
Fitzgibbon, ce n'est pas un citoyen ordinaire ici, là. M. Fitzgibbon, quand il
rentre ici, ce n'est pas Joe Public, là. De un, c'est l'ami de M. Legault,
l'ami personnel. C'est un ancien ministre plénipotentiaire ici, qui avait à peu
près tous les accès, là. Il connaît tout le monde. Il aimait ça, appeler tous
les P.D.G. de la planète par leur petit nom. Alors, ce n'est pas un citoyen n
ordinaire, ce n'est pas un lobbyiste ordinaire. Est-ce qu'on donne des
passe-droits à un ancien ministre? Puis il a, de toute évidence, l'écoute du
premier ministre que d'autres n'auront jamais. Mais ça ne veut pas dire que
c'est un bon projet pour autant. Alors, voyons le projet, mais, moi, je me
méfie quand même du porteur de ballon, là.
Journaliste : Pour revenir à
la santé, M. Marissal, M. Dubé rappelle, ce matin, sa promesse de donner accès
à un milieu de soins à tous les Québécois en 2026, y croyez-vous?
M. Marissal : Pour le moment,
si le passé est garant de l'avenir, je suis obligé d'être sceptique, ça, c'est
le moins que je puisse dire. Il y a eu quand même un certain nombre de
promesses qui ont été faites et d'engagements qui n'ont jamais été tenus, par
exemple, le temps d'attente aux urgences. Je ne parlerais même plus d'un
médecin par personne, ça, c'est tombé dans l'oubli et dans les oubliettes
depuis longtemps. Il y a encore des gros problèmes, même pour les gens qui ont
des médecins de famille. Puis là on apprend que peut-être que les gens qui ont
un médecin de famille, mais qui n'en ont pas vraiment besoin seraient
redirigés. Hier, on a discuté, aux crédits, aussi de cette nouvelle façon de
trier les patients par l'intelligence artificielle, et M. Dubé nous a confirmé
que c'est la voie de l'avenir et qu'il veut absolument foncer là-dedans, alors
que des médecins disent : Attention, l'intelligence artificielle, ça ne
soigne personne puis ça peut manquer des diagnostics.
Le moins que je puisse dire, là, depuis
cinq ans que M. Dubé est ministre, là, c'est qu'il parle beaucoup puis il livre
peu, il livre peu. Ce qu'on a vu hier aux crédits, essentiellement, c'est qu'il
y a deux fois plus de monde, parce que maintenant il y a Santé Québec qui est
là. Puis ils ont passé une partie de la journée à se renvoyer la balle, à
savoir qui fait quoi. Ça, c'est-tu Santé Québec, c'est-tu le ministère? Ça fait
que c'est une courtepointe qui est en construction en ce moment, là, mais, pour
le moment, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Alors, je suis sceptique.
Journaliste : Il y a une
entreprise de la Gaspésie qui s'appelle Damabois, qui est obligée de fermer une
deuxième usine, en ce moment, de transformation de bois, parce que les aires de
protection du caribou en Gaspésie, du caribou forestier les empêchent
d'exploiter. Les élus de la Gaspésie sont... en ont plein le casque, là, des
mesures de protection. Est- ce qu'on doit, compte tenu de la situation du
caribou forestier en ce moment à travers le Québec, abandonner ces mesures-là
pour sauver...
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vais vous... Honnêtement, je n'ai pas vu ça, ça fait que je vais vous renvoyer
vers notre porteur qui est M. Bouazzi. Je vais m'assurer que le lien soit fait
avec vous ce matin, là, pour qu'on puisse vous donner une indication claire.
Désolé.
Journaliste : Est-ce que vous
craignez pour les services à la Maison Benoît Labre?
M. Cliche-Rivard : Bien,
c'est un projet de loi qui est important, qui est attendu. Moi, j'ai toujours
été en faveur d'une meilleure cohabitation puis que les choses soient plus
claires, que les choses se fassent mieux. J'ai toujours dit que ce n'était pas
la meilleure idée du siècle que d'avoir un site de consommation supervisée
comme ça, à proximité d'une école. Là où j'ai une inquiétude, c'est sur...
m'assurer qu'il n'y aura pas de diminution de service dans le secteur. Quand
quelqu'un utilise un centre de consommation supervisée, là, il va consommer
dans un endroit supervisé, sécuritaire. Les gens ne vont pas plus consommer,
moins consommer, ils vont le faire mieux, puis avec des processus de sécurité
pour eux, mais pour l'ensemble des gens autour. Ça fait que, moi, si on finit,
puis tout ça, ça finit qu'il n'y a plus de points de service, bien, ça, ça va
faire en sorte que les gens vont aller consommer dans la ruelle, vont aller
consommer sur le canal Lachine, vont aller consommer dans le métro.
Ça fait que moi, mon «red flag» ici, c'est
que les services demeurent puis que les gens soient capables d'accéder à un
service. Maintenant, si le service doit être déménagé, s'il y a des fonds qui
sont prévus pour la relocalisation du site de consommation supervisée, si le
ministre Carmant prend ses responsabilités puis le fait en collaboration puis
conjointement avec les organismes visés, je ne peux pas être contre la vertu.
On va regarder le plan, on va regarder le planning. Mais c'est sûr que, si on a
une perte de service, là tous et toutes, on va écoper, puis la sécurité va
être... ne sera pas améliorée.
Journaliste : Une autre
grosse panne informatique à la SAAQ. SAAQclic n'est pas accessible encore pour
les clients encore aujourd'hui. Est-ce que chat échaudé craint l'eau aujourd'hui?
M. Cliche-Rivard : C'est
quand même hier qu'on apprenait par ailleurs qu'il y a un des grands
architectes de ce programme-là qui était connu par l'AMF, qui avait floué 15 000 investisseurs
ou, en tout cas, de manière alléguée, puis qu'aujourd'hui se retrouve en prison
aux États-Unis. Le même jour, SAAQclic, ça plante, là. C'est quand même
particulièrement navrant comme coïncidence. Les Québécois et les Québécoises
ont surpayé des centaines de millions pour un projet qui, vraisemblablement, ne
fournit pas la marchandise, puis ils n'ont pas fini de payer. Puis on ne sait toujours
pas qui était responsable du fiasco puis qu'est-ce qui va être fait dans l'avenir
pour mitiger ces situations-là.
La réforme numérique de SAAQclic, là, c'est
bien le premier volet de grande transformation numérique du Québec, puis nous,
on a demandé d'avoir une commission qui va s'étendre à l'ensemble de la
transformation numérique pour qu'on apprenne de ces erreurs-là. La CAQ l'a
refusé en plus de refuser l'enquête de l'Assemblée nationale pour qu'on aille
au fond de cette affaire-là. Ça fait que, pour moi, il y a un véritable
problème, puis les Québécois et les Québécoises payent encore des centaines de
millions pour un service qu'il ne fournit pas, puis ça, c'est un gros problème.
Journaliste
: Ce n'est
pas un amalgame, ça, de dire : La journée où quelqu'un se fait arrêter aux
États-Unis, ça tombe en panne? Ce n'est pas un amalgame?
M. Cliche-Rivard : Bien, moi,
j'ai parlé d'une coïncidence, là. Vous pouvez utiliser le terme que vous
voulez, je préfère le mot coïncidence.
M. Marissal : Ça démontre un
certain niveau d'amateurisme en tout cas, là, quand on n'est même pas capable
de choisir quelqu'un qui a une probité exemplaire puis qu'il est vanté par le
ministre responsable ou l'ex-ministre responsable comme... comme le génie de l'affaire.
Je crois que c'est plus qu'un amalgame, là, je pense que c'est une chaîne. C'est
une chaîne, et ça démontre, quant à moi, l'improvisation, le peu de... Et vous
avez vu d'ailleurs à la période des questions, hier, l'embarras du gouvernement
à répondre à ces questions-là. Oui, bien, je les comprends, c'est très
embarrassant. Je comprends.
Journaliste
:
Avez-vous remarqué aussi que M. Jolin-Barrette à demandé à son ministre de la
Cybersécurité de... Il a pris le relais. Autrement dit, est-ce que vous pensez
que c'est un... un désaveu au salon rouge?
M. Cliche-Rivard : Je vais
prendre ça.
M. Marissal : Tu veux
prendre Simon, c'est ton vis-à-vis.
M. Cliche-Rivard : Oui, bien,
vas-y, vas-y.
M. Marissal : J'ai aussi
remarqué qu'il a envoyé la responsabilité dans la cour de la présidente du Conseil
du trésor en disant que, vraisemblablement, les Emplois supérieurs n'avaient pas
fait leur travail. Quand je dis qu'ils étaient embarrassés hier, puis que
personne ne savait trop quoi et qui répondre, là, mais oui, mais c'est
embarrassant. C'est embarrassant, il a été... ce gars-là a été engagé par l'ancien
ministre de la Sécurité numérique. On a dit que c'était un des cerveaux de l'affaire.
Le gars, c'est un fraudeur même pas allégué, condamné, qui était en prison. C'est
gênant. C'est quasiment une caricature rendu là.
Journaliste
:
Avez-vous l'impression que M. Bélanger a avalé son café de travers après avoir
lu son journal?
M. Cliche-Rivard : Bien, il l'a
dit lui-même à la période de questions. Il a utilisé...
Journaliste
: Il a
avalé de travers...
M. Cliche-Rivard : En tout
cas, il a dit...
Journaliste
: Il a
passé à d'autres choses pendant la période questions pour réussir à passer au
travers.
M. Cliche-Rivard : Je pense
qu'il a avalé de travers, puis je veux dire, au moins on sait qu'on a marqué un
point. On sait qu'ils sont gênés quand ils sortent Simon Jolin-Barrette à la
période de questions. Puis quand Simon Jolin-Barrette sait qu'il prend la
question lui-même, là, pour nous, ça, c'est un aveu assez clair qu'ils sont
dans le pétrin. Puis là, bon, M. Jolin-Barrette a commencé à faire d'esbroufe.
Il a été rappelé à l'ordre par le gouvernement, par la... par la Présidente,
dans ce temps-là on sait clairement qu'ils n'ont pas de vraie ligne de défense,
puis en fait personne ne peut avoir de ligne de défense pour ça. C'est une
catastrophe, c'est le ministre, c'est le ministère de la Sécurité numérique,
puis il n'y a pas d'enquête de sécurité en amont. C'est-tu sérieux? Poser la
question, c'est y répondre. Donc, pour moi, oui, ils sont dans le pétrin, puis
ils sont dans l'eau chaude là-dessus complètement.
Journaliste :
The SAAQ... the SAAQ just released a
like a press release informing the population that this computer failure
breakdown is still on with SAAQclic. I mean, we're in Québec, it's 2025.
SAAQclic has been put in place since January 2023. Is it embarrassing and
becoming a symbol of the failure of this government?
M. Cliche-Rivard :
Quebecers overpaid hundreds of millions
for that program, and we're still starting to understand that fiasco and that
fiasco is not putting anything forward for the government. It's a gigantic
failure and it's a fiasco every day. So, I mean, yesterday, the very same day
where we learned that one of the architects of that transformation is now in jail
in the US for fraud, the SAAQclic program is quite coincidentally having
gigantic failure. I find this very, very...
Journaliste :
But if you take the whole story, the
fact that it's in place since more than two years and now... two years and a
half now, and now we have... we have this computer breakdown that has been
going on for more than a day like, what do you say to the Legault Government?
M. Marissal :
We've been warned by the Auditor
General about that. We knew it. So, it's not a surprise. The surprise is to see
that the government is doing basically nothing about that. So how much are we
going to pay more just to try to... To make this thing work? It doesn't... it
doesn't work. So, at the end of the day, yes, we need an inquiry. We need a
wider inquiry just to make sure that we go everywhere to see what's going wrong
with this program. Just want to remind you that we are also working on Santé
Numerique Québec, which is another gigantic work. And at this point, at the end
of the day, I am not reassured that the SAAQclic take two will not take place
with Santé Numérique Québec. So, this government is basically irresponsible in
this matter.
Journaliste :
Do you think, for Santé numérique
Québec, that it should be paused and upon further reflection of SAAQclic,
before going forward with digitalizing other government services?
M. Marissal :
That's something we might learn with a
wider inquiry. If we need a pause during the inquiry, if the Government
accepts, of course, that would be a good thing. That would be a good thing not
to be here in two years, three years, four years with another mess on the floor
with Santé numérique Québec. You know, I'm not... I don't trust this Government
with this kind of issues.
Journaliste :
Just on Maisonneuve-Rosemont, I know
that it's been a priority for you to get the work started, but how concerned
are you that other projects in the health care sector could be delayed or put
on hold? How concerned are you that that could be a possibility?
M. Marissal :
Yes, we should... we should learn more
today, after this cabinet meeting. The thing I would like to see is an order of
priorities, which doesn't exist at this point. I'm not saying that HMR is the
absolute number one, but you just have to look at the state of this hospital.
Basically, HMR has been an accident in slow motion for years, and now it's a
train wreck. But we have other train wrecks in Québec, Drummondville,
Saint-Jérôme, so I will wait to see the result of this special cabinet meeting.
But, at the end of the day, it's just a question of priorities.
Journaliste :
And when the minister says that these
decisions aren't... aren't political, that he's not making these decisions on a
basis of politics, do you buy that?
M. Marissal :
One word, Arthabaska. Just like that,
all of a sudden, out of the blue, this project of Arthabaska Hospital comes up.
I don't believe in such... in such miracles. No, it's related to the election
in Arthabaska, the by-election. Thank you.
(Fin à 8 h 24)